Le , le bâtiment du trésor du à Nara (33 m de long, 9,4 m de large, 14 m de haut.) est divisé en trois parties : , et . Le style au Shōsō-in se caractérise par ses poutres de section triangulaire assemblées horizontalement et s'entrecroisant aux angles. Le temple est juché sur hauts de et construit aux environs de 760 en rondins de sans revêtement de terre. Bâti sur une terrasse de dalles de pierre, le bâtiment mesure de long pour presque 10 de large et 14 de haut. Les hypothèses sur l'excellente conservation du trésor du Shōsō-in ont longtemps porté sur la maîtrise de l'hygrométrie, en supposant que le bâtiment permettait, par la contraction et la dilatation des poutres en bois au fil des saisons, la régulation de l'humidité et de la ventilation. Toutefois, des études plus récentes montrent que le jeu du bois reste négligeable sur l'hygrométrie, une idée plus plausible étant la surélévation de la structure pour la ventilation et l'épaisseur des poutres imbriquées. Enfin, les coffres en bois épais et bien agencés qui contiennent le dépôt impérial peuvent avoir un impact également. Il servit tout d'abord à engranger le riz, ce à quoi tout était initialement destiné, puis fut utilisé dès le pour entreposer plus de divers provenant principalement des collections d'objets japonais et centre-asiatiques réunies par l'empereur et l'impératrice , ainsi que pour cacher des documents gouvernementaux... C'est pour cette raison qu'il fut conservé au fil du temps, contrairement aux autres shōsō, et on finit par lui accoler le suffixe religieux . Réaménagé en 1913 sur deux niveaux en petites cellules de conservation, cet ensemble constitue ainsi le plus ancien « musée » du monde et représente une source inestimable de connaissances. C'est pour cela que les objets ont été transférés en 1953 puis en 1962 dans deux nouvelles structures en béton armé pour les protéger d'éventuels incendies. Le Shōsō-in, quant à lui, a été restauré en 1883. Sa propriété a, par ailleurs, été retirée au Tōdai-ji peu de temps auparavant (en 1875) pour être dévolue tout d'abord au ministère de l'Intérieur puis à la Cour.