Le ghetto de Kovno ou ghetto de Kaunas est un ghetto juif lituanien créé en août 1941 par le Troisième Reich à Kaunas pendant la Shoah en Lituanie occupée et qui est transformé en camp de concentration en automne 1943 puis abandonné le 8 juillet 1944. À son apogée, le ghetto compte dont la plupart sont ensuite envoyés en camp de concentration ou d'extermination, ou sont fusillés au Neuvième fort. Parmi les de Kaunas, seuls survivent. En 1939, près de vivent à Kaunas. La communauté possède quatre journaux quotidiens en yiddish, ses écoles juives qui enseignent en hébreu ou en yiddish et une activité sioniste intense. L'occupation soviétique en 1940 met fin à toutes ces activités. Les nazis établissent une administration civile sous le commandement du Brigadeführer Hans Cramer pour remplacer le régime militaire en place depuis l'invasion de la Lituanie le 22 juin 1941 à la suite de l'opération Barbarossa. Le gouvernement provisoire de Lituanie est officiellement dissous par les nazis après seulement quelques semaines, mais pas avant l'approbation de la création d'un ghetto sous la supervision du commandant militaire lituanien de Kaunas, Jurgis Bobelis. De nombreuses lois sont promulguées contre les Juifs et une police de sécurité lituanienne est mise à disposition des nazis pour les aider au génocide juif. Entre juillet et le 15 août 1941, les Allemands concentrent les Juifs ayant survécu aux premiers pogroms dont le massacre du garage Lietukis, soit quelque 35 000 personnes, dans un ghetto établi à Vilijampolė (Slabodka). C'est un arrondissement de petites maisons primitives et sans eau courante qui est vidé de sa population principalement juive lors de pogroms par des militants lituaniens à partir du 24 juin. Initialement, le ghetto comporte deux parties, appelées le petit et le grand ghetto, séparées par la rue Paneriai et reliées par un petit pont en bois au-dessus de la rue. Chaque ghetto est entouré de barbelés et étroitement surveillé à partir du 15 août 1941 formant un ghetto fermé.