thumb|Intérieur d'une pagode à Sihanoukville.
Le bouddhisme au Cambodge existe essentiellement sous sa forme theravāda, à laquelle adhère plus de 95 % de la population.
Bien que certaines sources avancent que dès le le roi Ashoka aurait envoyé des missionnaires bouddhistes depuis l’Inde jusque dans la péninsule indochinoise, aucun indice de ces passages n’a été jusqu’à présent découvert sur place.
Les premières traces avérées de l’implantation du bouddhisme sont le passage en Chine au et , de deux moines founanais nommés Mandrasena et Sanghapala qui ont chacun de leur côté traduit des sūtra.
thumb|alt=Sur la statue en grès le Bodhisattva a les yeux clos et a une coiffe au sommet de laquelle trône une représentation de bouddha|Cette représentation du Bodhisattva Avalokiteśvara datant du montre que malgré la prédominance de l’hindouisme, le bouddhisme est toujours pratiqué à cette époque au Chenla.Si le royaume du Chenla qui succéda au Fou-nan au et sera supplanté par l’empire khmer au début du est clairement hindouiste, des représentations de Bodhisattva datant des et siècles semblent indiquer que le bouddhisme a perduré durant cette période.
Par la suite, à partir de la fin du , le royaume bouddhiste de Sailendra exercera sa suzeraineté sur les territoires de l’actuel Cambodge. Jayavarman II, considéré comme le fondateur de l’empire khmer, se libère de cette tutelle à partir de 802, se proclame dieu-roi et s’identifie à Shiva. Mais dans le même temps, il favorise le développement du bouddhisme mahāyāna dans son royaume.
Ses successeurs, conservent leur foi hindouiste et tolèrent eux aussi le bouddhisme. Le roi Rajendravarman II (944-968), tout en se déclarant shivaïste, étudie le Tipiṭaka pendant de nombreuses années et choisi un bouddhiste, Kavindrarimathana, comme premier ministre. Jayavarman V, fils et successeur de Rajendravarman II, se proclame lui aussi adorateur de Shiva, mais se choisit un premier ministre bouddhiste, Kirtipandira, à qui il va permettre de promouvoir l’enseignement du Bouddha.