L'écriture birmane (birman : မြန်မာအက္ခရာ, [mjàNmà ɛʔkhəjà], mranma akkha.ra) est un alphasyllabaire aux formes arrondies, utilisé en Birmanie pour l'écriture du birman. Quelques autres langues utilisent une partie des aspects et des lettres de l'écriture birmane, comme le môn, le shan, plusieurs langues karens comme le karen s'gaw, le karen pwo occidental et oriental, ou le karen pa'o, quelques langues taï comme l’aiton, le khamti, ou le tai phake, et elle a aussi été utilisée pour la transcription des langues pali et sanskrit. Le birman s'écrit de gauche à droite, n'emploie pas de majuscules et, traditionnellement, ne sépare pas les mots par des espaces ; avec l'introduction de l'imprimerie, des traits verticaux ont été introduits pour séparer les phrases et les paragraphes pour améliorer la lisibilité. Le système MLCTS propose une translittération fidèle à l'écriture, mais qui ne dit rien de la prononciation. Il n'existe pas de transcription romanisée officielle. Unicode a un emplacement pour les langues de Birmanie, incluant le shan, le karen et le môn moderne. L'expansion du royaume de Pagan et la diffusion du bouddhisme theravāda expliquent la naissance d'une écriture spécifiquement birmane. Les écritures de l'Asie du Sud-Est ont pour ancêtres les syllabaires de l'Inde du Sud qui se sont diffusés dans ces régions dès le en même temps que le bouddhisme. vignette|L'inscription de Myazedi est le premier texte en écriture birmane connu. C'est le cas des premiers habitants connus de la Birmanie, les Pyu et les Môn qui transcrivent leur langue, dès le au plus tard, dans des syllabaires dérivés probablement de l'écriture de Kadamba pour les Pyu et du Grantha des Pallavas pour les Môn. Arrivés plus tard, les Birmans ont progressivement absorbé les Pyu, puis, selon la Chronique du Palais de cristal, conquis en 1057 les villes môn de Thaton et Pégou, dont la civilisation était plus avancée. La tradition rapporte que ces victoires et la conversion du roi Anawrahta au bouddhisme theravāda par un moine môn ont eu pour conséquence le transfert à Bagan, sa capitale, du Tipitaka, le canon bouddhique écrit en langue pali, dans l'alphabet môn.