vignette|La morale de Kant Ferdinand Alquié, né le à Carcassonne (Aude) et mort le à Montpellier (Hérault), est un philosophe français. Ferdinand Alquié est né dans une famille catholique et royaliste de viticulteurs. Son père est professeur au lycée de Carcassonne. Il étudie lui-même dans ce lycée et dans cette ville, où il fait la connaissance de René Nelli et Joë Bousquet lesquels l'influenceront dans son intérêt pour la littérature et pour le surréalisme. Dans son journal de 1927, il raconte sa petite enfance, en particulier ses premières expériences de sexualité dès l'âge de cinq ans (la masturbation, l'homosexualité, le fantasme anal, les rapports multiples avec les femmes, les prostituées) et ses difficultés à concilier sa « nature d'homme » et son désir avec la foi et l'éducation catholiques. Il éprouve cette contradiction en particulier lors de sa première communion. Il ne se confesse qu'à l'âge de quinze ans et considère alors comme péché l'amour des femmes, la musique et la pitié. Puis, il entre en philosophie et se livre au satanisme. Il fait l'expérience de l'écriture automatique appréhendée comme forme de libération et acceptation de la nature. En 1924, Alquié part étudier à Paris. Il est interne au lycée Louis-le-Grand. Il reprend à nouveau la voie mystique et se rapproche du cercle catholique autour de Marc Sangnier en cessant toute relation sexuelle avant d'entreprendre sa « conversion à rebours » pour devenir finalement « naturaliste » en acceptant son désir. Il décrit son existence comme partagée entre l'amour du réel et la haine du réel. L'amour du réel est la base de sa vocation philosophique (« principe de réalité »). Dès l'âge de dix ans, Alquié est convaincu par le cogito de René Descartes. Le rêve, la poésie et le surréalisme sont, au contraire, des réponses à l'insatisfaction du réel (« principe de l'imaginaire »). En 1927-1928, il poursuit ses études à la faculté des lettres de Paris. Il est en même temps surveillant à l'École Bossuet à Paris.