vignette|Les Ménines, Diego Velázquez, 1656, montre une princesse regardant ses parents que le spectateur ne voit pas tandis que Velázquez les peint ; la croix sur sa poitrine a été ajoutée plus tard, selon la légende peinte par le roi lui-même, après que l'artiste a reçu l'ordre de Santiago en 1659. Un peintre de cour (parfois peintre de chambre ou peintre de la chambre du roi) est un artiste qui peint pour les membres des familles royales ou des familles de la noblesse, parfois avec un salaire fixe et à une condition d'exclusivité où l'artiste ne doit pas entreprendre d'autres activités. Surtout à la fin du Moyen Âge, ils sont souvent titulaires de la charge de gentilhomme de la Chambre. Outre leur rémunération, ils reçoivent habituellement un titre officiel et souvent une pension à vie, même si les arrangements sont très variables. Pour l'artiste, une nomination à la cour a l'avantage de le libérer des restrictions des guildes de peintre locales, bien qu'au Moyen Âge et à la Renaissance, ils soient aussi souvent amenés à faire des travaux décoratifs dans les palais et à créer des œuvres temporaires pour des divertissements et des expositions de cour. Certains artistes, comme Jan van Eyck ou Diego Velázquez, sont utilisés dans d'autres capacités à la cour en tant que diplomates, fonctionnaires ou administrateurs Dans les cultures islamiques, particulièrement entre le et le , des arrangements similaires existent pour les miniaturistes et les artistes d'autres supports. Dans la miniature persane, le chah et autres dirigeants maintiennent généralement un « atelier de cour », de calligraphes, miniaturistes, relieurs et d'autres métiers, généralement gérés par le bibliothécaire royal. Plus qu'en Occident, les cours sont des mécènes essentiels pour les commandes à grande échelle et les changements politiques, ou les changements de goûts personnels, peuvent avoir un effet significatif sur le développement d'un style. Le nom par lequel Reza Abbasi est généralement connu comprend le titre honorifique « Abbasi », qui lui est donné ainsi qu'à d'autres par le chah Abbas le Grand pour les associer à leur protecteur.