« Ophites » ou « ophiens » (du grec ὄφιανοι > ὄφις, serpent) sont les noms sous lesquels sont désignés par les hérésiologues chrétiens depuis Origène certains mouvements gnostiques chrétiens dont les croyances sont attachées aux récits de la création et de l'Éden évoqués dans le livre de la Genèse, au rôle démoniaque conféré au Démiurge mais aussi caractérisés par le rôle particulier et positif conféré au serpent de la Genèse, en tant qu'instrument involontaire de Révélation.
« Ophites » ou « ophiens » sont les noms sous lesquels sont désignés par les hérésiologues chrétiens depuis Origène à certains mouvements gnostiques dont les croyances se concentrent sur les récits de la création et de l'Éden évoqués dans le livre de la Genèse ainsi qu'à un rôle démoniaque conféré au Démiurge, bien que les tenant de ces croyances ne se soient jamais eux-mêmes désignés de la sorte.
On trouve la description de telles croyances et des pratiques qui leur sont liées chez Irénée de Lyon, Celse et Origène, qui décrivent un « diagramme » issu de ces sectes, une carte de l'univers annoté d'indications rituelles destinée à l'initiation ou à accompagner le trépas. Cependant ni Irénée, qui dans sa typologie les classe parmi les « autres gnostiques », ni Celse, qui parle simplement de « chrétiens », ne les appelle « ophites », un qualificatif qui apparaît sous la plume d'Origène pour qualifier les usagers du diagramme.
L'usage du terme ne se répand qu'à la génération suivante des hérésiologues qui l'associe à la pratique du culte du serpent, une assertion amplement reprise et développée par les auteurs chrétiens qui ont eu tendance à assimiler ces « gens du serpent » au gnosticisme séthien.
Néanmoins, l'examen des textes « ophites » retrouvés à Nag Hammadi laisse plutôt penser à un gnosticisme classique, particulièrement attaché aux récits de la création et de l'Éden, assignant un rôle particulier et positif au serpent en tant qu'instrument involontaire de la Révélation, sans qu'un culte particulier lui soit pour autant rendu.