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vignette|upright=1.2|John Locke, Lettre sur la tolérance (1689), première page de l'édition de 1765. La tolérance religieuse est l'acceptation des valeurs religieuses et de la notion de sacré entre différentes confessions ou entre des individus. Dans un pays où existe une religion d'État, cette tolérance consiste à autoriser d'autres croyances aux côtés de la religion officielle, ce qui n'exclut pas certaines formes de discrimination. La tolérance religieuse d'un État n'est pas synonyme de liberté de religion, car elle n'octroie qu'un privilège, et non pas un droit. La tolérance religieuse a parfois fait l'objet de controverses au sein d'une même confession, par exemple lorsque Sébastien Castellion s'est opposé à Calvin après l'exécution de Michel Servet. En Occident, la tolérance religieuse a été conceptualisée à la Renaissance par des humanistes tels que Érasme ou Thomas More, puis revalorisée par la philosophie des Lumières, notamment avec la Lettre sur la tolérance de John Locke (1689) et le Traité sur la tolérance de Voltaire (1763). Les religions monothéistes nient l'existence d'autres dieux que le leur. Ainsi les religions abrahamiques (judaïsme, christianisme, islam) qualifient les autres dieux d'idoles. Le judaïsme antique ordonnait la destruction des idoles à l'intérieur de ce qu'il considérait comme la Terre Promise. Les religions abrahamiques universalistes (christianisme et islam) ont dans le passé fait un devoir à leurs missionnaires voire à leurs fidèles de détruire les dieux des « infidèles » et de les remplacer par « le vrai dieu ». Aujourd'hui encore, le devoir de conversion des infidèles reste inscrit dans la plupart des églises chrétiennes et musulmanes (par exemple, le Vatican a une organisation dédiée à cet effet : Propaganda Fide). Certes, la tolérance dépend du corpus d'interprétations produit par les autorités religieuses. En fonction du rapport à la vérité élaborée par chacune de ces autorités, les codes d'interprétation seront plus ou moins ouverts à l'accueil de la religion d'autrui comme aux manifestations de celle-ci.
Alexandre Schmid, Takao Marukame, Kodai Ueyoshi
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David Atienza Alonso, Francisco Javier Rincon Vallejos, Roman Hermida Correa