Concept

Péril jaune

Résumé
vignette|alt=alternative textuelle|« La terreur jaune dans toute sa gloire ». Le péril jaune est défini à la fin du comme le danger que les peuples d’Asie surpassent les Blancs et gouvernent le monde. Désignant dans un premier temps le péril chinois, l’expression est employée au tournant du pour stigmatiser le Japon lors du conflit qui l'oppose à la Russie en 1904-1905. Traduction de l'allemand Gelbe Gefahr, l'expression s'impose en France en 1895 après la publication, dans Le Monde illustré, d'un article relatif à une reproduction d'un dessin allégorique du peintre allemand Hermann Knackfuss, Die Gelbe Gefahr. thumb|The Yellow Menace (1916), un serial de 1916 dans lequel des méchants asiatiques menacent l'héroïne. L'idée de péril jaune naît en 1895, époque marquée par la popularité du darwinisme social et de la raciologie. « On craint que les Japonais fusionnent avec les Chinois, les modernisent, en fassent des "citoyens" et ne deviennent ainsi la première puissance du monde. C’est ce qu’on appelle le Péril jaune dont nous démontrerons la puérilité », écrit ainsi en 1904 Austin de Croze. Celui-ci s'ancre aussi sur la peur de maladies venues de Chine et qui menaceraient l'Occident, lui marqué par l'hygiénisme. De son côté, Jacques Novicow analysa le phénomène en 1897. Le sociologue, qui entend démontrer non sans ironie l’infondé des craintes du péril jaune, oriente sa démonstration sur le terrain économique plutôt que militaire : L’Occident, surtout les États-Unis (Californie) et l’Australie, connaissent alors les premières vagues d’immigration chinoise. Souvent couplée à la métaphore entomologique de la « fourmilière » asiatique, l’expression serait à l’origine allemande, gelbe Gefahr, attribuée à Guillaume II qui l’aurait forgée lors de la tentative du souverain allemand de fédérer les nations occidentales ayant des colonies en Asie contre le péril de la montée en puissance de la Chine et du Japon.
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