Le légitimisme est un mouvement politique français favorable au rétablissement de la royauté dans la personne de l’aîné des Capétiens, chef de la maison de Bourbon.
S'opposant à l’orléanisme, et dans une moindre mesure au bonapartisme, le mouvement légitimiste est né au début du pour soutenir la dynastie bourbonienne détrônée en 1830. Il a influencé la politique française pendant une grande partie du et constitue un courant important de la droite française à cette époque.
Au décès du comte de Chambord en 1883, dernier représentant de la branche aînée des Bourbons issue du duc de Bourgogne, le mouvement légitimiste s'auto-dissout et disparaît de la vie politique. Une majorité de royalistes rallie alors le prétendant orléaniste, tandis qu'une minorité de légitimistes intransigeants reste fidèle à la deuxième branche aînée des Bourbons issue du duc d'Anjou, qu'elle reconnaît comme seule successible à la couronne selon le droit monarchique traditionnel.
Depuis la mort d' en 1989, l'aîné des Capétiens est Louis de Bourbon, duc d'Anjou, aîné des descendants agnatiques de , via et .
La doctrine légitimiste a été résumée ainsi par le journaliste Henri Marchand : .
Le légitimisme est né en 1830, lors de la prise du pouvoir par Louis-Philippe, avec les royalistes partisans de la branche aînée des Capétiens de la Maison de Bourbon, représentée par le roi (de 1824 à 1836), puis par son fils le comte de Marnes, (pour les légitimistes, le « roi », de 1836 à 1844), puis par le neveu de ce dernier, qui porte d'abord le titre de duc de Bordeaux puis celui de comte de Chambord (pour les légitimistes, le « roi » de 1844 à 1883).
Au début de la monarchie de Juillet, 53 députés fidèles démissionnèrent pour ne pas avoir à prêter serment. L'hostilité des légitimistes se marqua par une vague de démissions qui ne fit que devancer une considérable épuration : ainsi, les pairs nommés par furent exclus par une loi, et d'autres furent déchus pour refus de serment. Sur 86 préfets, seuls 3 restèrent en place.