Concept

École de Manchester

Résumé
École de Manchester ou libéralisme manchestérien ou philosophie de Manchester est une expression utilisée au début du par Élie Halévy et A.V. Dicey à la suite de Ferdinand Lassalle pour désigner un libéralisme de laissez-faire (ce point de vue a été contesté par Grampp dans un livre paru en 1960 intitulé Manchester School of Economics). L’École de Manchester désigne aussi un groupe d’hommes à qui l’on doit l’abolition des Corn Laws et l'adoption du libre-échange par la Grande-Bretagne après 1846. Élie Halévy oppose la « philosophie de Westminster » à la « philosophie de Manchester ». La première, qu’il appelle aussi « radicalisme philosophique », est favorable à des réformes politiques, administratives et sociales. Elle est soutenue par certains disciples de Bentham, comme Edwin Chadwick, George Grote, Southwood Smith, Francis Place, etc. La « philosophie de Manchester » se développe vingt ans après la mort de Bentham sur une base utilitariste simplifiée. Cette école est hostile à toute espèce de règlement et de loi. Elle repose sur ce qu'il appelle l’identification spontanée des intérêts. Parmi ses partisans, il cite Richard Cobden et Herbert Spencer même si, dans son cas, il n'y a aucun lien avec le benthamisme. En fait, Halévy semble vouloir ici distinguer le radicalisme philosophique du courant de pensée très marqué par le laissez-faire qui va dominer le libéralisme à la fin du . Toutefois, on peut se demander avec Grampp jusqu’à quel point il est fondé à assimiler l’École de Manchester et le laissez-faire. D'après William Grampp, il n’y a jamais eu à proprement parler d’« École de Manchester ». Le terme même vient d’un de leur adversaire, Benjamin Disraeli, et n’a été utilisé qu’après l’abrogation des Corns Laws. En revanche, Richard Cobden et John Bright (1811-1889) avaient créé la National Anticorn Law League (1838 -1846) pour faire abroger les lois sur le blé et plaider en faveur du libre-échange. Le mouvement lui-même était très divers sans réel corps de doctrine et n'était pas en faveur du laissez-faire.
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