La stèle de Mesha est une stèle de basalte découverte en 1868 et sur laquelle est gravée une inscription remontant à l'époque du roi moabite Mesha (). Le texte de trente-quatre lignes (l'inscription la plus longue découverte jusqu'à présent pour cette époque de l'ancien Israël), est écrit en moabite. Datée de 850 av. J.-C. environ, elle relate les victoires de Mesha au cours de sa révolte contre le royaume d'Israël qu'il entreprit après la mort de son suzerain Achab.
thumb|100px|left|Le royaume de Moab, avec la ville de Dibon.
La pierre, arrondie à son sommet, fait de hauteur pour de largeur et de profondeur.
Elle est découverte en par le révérend Frederick Augustus Klein, missionnaire allemand à Jérusalem, sur le site de Dibon (Dhiban en Jordanie). Le consul allemand Julius Petermann, le capitaine britannique Charles Warren et le chancelier français Charles Clermont-Ganneau entrent en compétition pour acquérir la stèle. Constatant l'intérêt des Européens pour la stèle, les Bédouins la brisèrent en morceaux, pensant qu'elle pouvait contenir un trésor. Charles Clermont-Ganneau avait déjà réalisé un estampage de la majorité du texte, à l’exception des dernières lignes. Il peut par la suite reconstituer la pierre après en avoir récupéré la plupart des fragments.
Cet estampage, qui n'a jamais été publié, ainsi que la pierre reconstituée, publiée dans de nombreux livres et encyclopédies, sont tous deux au musée du Louvre.
thumb|upright=0.7|Photographie de la stèle vers 1891.
La stèle décrit :
Comment le royaume de Moab a été conquis par Omri, roi d'Israël, en conséquence de la colère du Dieu Kemoch. Les victoires de Mesha sur le fils d'Omri (dont le nom n'est pas mentionné) et sur les hommes de la tribu de Gad à Ataroth, Nebo et Jehaz.
Ses édifices publics, la restauration des fortifications, la construction d'un palais ainsi que de réservoirs d'eau.
Ses guerres contre les Horonaim.
Si l'on excepte quelques légères variations, par exemple -in pour -im dans les pluriels, le langage moabite de l'inscription est identique à la forme primitive de l'hébreu.