Pussy Riot (signifiant littéralement « émeute de chattes », en anglais) est un groupe de punk rock féministe russe, originaire de Moscou. Formé en 2011, le collectif organise à Moscou des performances artistiques non autorisées pour promouvoir les droits des femmes en Russie et, en 2012, pour s’opposer à la campagne du Premier ministre Vladimir Poutine en vue de l’élection présidentielle. À la suite d'une exhibition jugée profanatoire (« prière punk ») dans une église orthodoxe, trois d'entre elles sont condamnées le à deux ans d'emprisonnement en camp de travail pour vandalisme et incitation à la haine religieuse. Ekaterina Samoutsevitch est libérée en septembre 2012. Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina retrouvent la liberté en décembre 2013. vignette|droite|Concert sur la place Rouge le . Leurs tenues habituelles sont constituées de robes légères et de collants, même par grand froid, et leurs visages sont cachés par des cagoules colorées, à la fois pendant leurs concerts et pendant les entrevues. Le collectif est constitué d'une dizaine de chanteuses et d'une quinzaine de personnes qui s'occupent de l'aspect technique de production des vidéos qui sont publiées sur Internet. Le groupe dit s'inspirer du groupe de punk rock américain Bikini Kill et du mouvement riot grrrl des années 1990. Certains membres du groupe sont liés aux activistes du groupe Voïna dont Nadejda Tolokonnikova qui s'est déshabillée et a participé à une séance filmée de relations sexuelles réelles en groupe et en public à l'intérieur du musée zoologique de Moscou, dans le cadre d'une action anti-Medvedev. L'activité de ce collectif résonne avec celle de l'actionnisme viennois, et plus particulièrement de Günter Brus. Mais c'est surtout dans l'idéologie d'Oleg Kulik que Voïna et Pussy Riot tirent l'essentiel de leur inspiration. Trois jeunes femmes de ce groupe sont placées en détention provisoire en mars 2012 pour avoir, selon la justice russe, profané l'autel de la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou le , en exécutant, encagoulées, avec guitares et sonorisation, un « Te Deum punk » particulièrement iconoclaste, intitulé Marie mère de Dieu — chasse Poutine !.