L'Année terrible est un recueil de poèmes de Victor Hugo publié en 1872. Il retrace l'année 1870-1871, durant laquelle la France voit, à la suite de la défaite de la France lors de la guerre contre la Prusse, le soulèvement de la classe ouvrière à Paris. vignette|redresse|Portrait de Victor Hugo en 1870. Cette œuvre de Victor Hugo, âgé de 70 ans, au moment de sa publication, se présente sous la forme d'un recueil de poèmes publié par la maison d'édition Michel Lévy frères, en 1872. Une édition illustrée est ensuite publiée par ce même éditeur (1873-1874) puis chez Hugues (1879). Cette œuvre poétique relate les événements liés à la guerre entre la France et la Prusse, conflit qui opposa le royaume de Prusse et les États coalisés allemands contre la France s'étant déroulé entre le et le , puis les événements liés au soulèvement du 18 mars 1871 et à la Commune insurrectionnelle de Paris. Certains poèmes évoquent également le deuil subi par Victor Hugo avec la mort de son fils, Charles, dont les funérailles organisées entre la gare d'Orléans au cimetière du Père-Lachaise, se déroulèrent le premier jour du soulèvement du peuple parisien. Par respect pour Victor Hugo, les insurgés ouvrent les barricades pour laisser passer le convoi. Le poète n'oubliera pas ce geste, malgré ses divergences avec la Commune. Selon le quotidien, fondé par Charles et François-Victor Hugo, Le Rappel : Trois gardes nationaux, reconnaissant Victor Hugo, se sont mis aussitôt aux côtés du corbillard et l’ont escorté, fusil sous le bras. D’autres gardes nationaux ont suivi leur exemple, puis d’autres, et bientôt ils ont été plus d’une centaine, et ils ont formé une haie d’honneur, qui a accompagné jusqu’au cimetière notre cher et regretté camarade. Parti en exil en Belgique puis au Luxembourg, Victor Hugo y séjourne quelques mois pour y écrire ce recueil de poèmes avant de rentrer en France. Dans l'un de ses poèmes intitulé, A ceux qu'on foule aux pieds, il plaide pour l'amnistie des communards condamnés et n'hésite pas à décrire la misère et l'injustice liée à la situation économique et politique de cette fin de règne.