Le Service d'exploitation de la formation aéronautique (SEFA) était une école française de formation au pilotage, répartie sur neuf centres dépendant de la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC). Elle a fusionné avec l'École nationale de l'aviation civile (ENAC) le . vignette|Un Socata TB-20 de l'ÉNAC au meeting aérien Airexpo sur l'aérodrome de Muret-Lherm le 28 mai 2011 Le SEFA est l’héritier direct d’une longue tradition d’implication de l’État dans l’aide à l’aviation légère. Dès 1936, le Front populaire crée des « sections d’aviation populaire » (SAP), dans le but de démocratiser l'apprentissage du pilotage des avions légers chez les jeunes, puis pour former ensuite davantage de navigants à l'aviation militaire française. En 1946 est créé le « service de l’aviation légère et sportive » (SALS), dont la vocation consiste essentiellement à mettre à disposition des aéro-clubs des avions et des instructeurs. Les deux premières autorisations d'instructeur sont délivrées à Louis Sabatier et Pierre Lard (1924-2013). En 1955, le SALS devient « service de la formation aéronautique et des sports aériens » (SFASA), puis en 1959 le « service de la formation aéronautique, du travail aérien et des transports » (SFATAT), en 1964 c’est le « service de la formation aéronautique » (SFA) et enfin le « service de la formation aéronautique et du contrôle technique » (SFACT) en 1976. Ces appellations successives reflètent les évolutions dans l’organisation de l’administration de l’aviation civile, mais aussi l’implication directe de l’État, dans la formation au pilotage. C’est ainsi que des « centres nationaux » seront créés, dès 1945, pour le vol à voile (Challes-les-Eaux, Beynes, Pont-Saint-Vincent, etc), puis pour le vol moteur (Carcassonne en 1945, Saint-Yan en 1947), et même pour le parachutisme (Biscarrosse en 1953). Au fil des ans, l’administration de l’aviation civile se retire cependant progressivement de ses activités dans le domaine du vol à voile puis du parachutisme.