Les Chittagong Hill Tracts (« région montagneuse de Chittagong ») sont une région du sud-est du Bangladesh, dans la division de Chittagong. Jusqu'en 1984, cette région constituait un district de la division. Elle a alors été divisée en trois nouveaux districts : Khagrachari, Rangamati et Bandarban.
La superficie totale des Chittagong Hill Tracts est de , soit quelque 10 % du Bangladesh. La région est bordée par l'Inde au nord et la Birmanie à l'est. Elle est constituée de nombreuses vallées orientées nord ouest-sud-est, avec des crêtes culminant à 900 mètres. Couverte de forêt, cette région montagneuse contraste avec le reste du Bangladesh, plat et régulièrement l'objet d'inondations lors de la mousson. La région est riche en ressources naturelles : fruits, bois, bambou, mais aussi gaz naturel. Depuis quelques années, des activités d'exploration pétrolières y sont menées.
Les Chittagong Hill Tracts ont été le théâtre d'une insurrection qui a duré plus de 20 ans et s'est terminée avec la signature le d'un accord de paix, le traité des Chittagong Hill Tracts.
La population des Chittagong Hill Tracts est estimée à 1 ou 1,5 million d'habitants. Environ 50 % est constituée de groupes autochtones qualifiés de « tribaux ». 45 % sont des Bengalis musulmans allochtones venus s'installer dans la région depuis la création du Bangladesh en 1971.
Auparavant, la population de la région était presque entièrement constituée par 13 groupes officiellement reconnus. Ils sont maintenant officiellement reconnus :
Ces groupes seront représentés dans le Chittagong Hill Tracts Regional Council dont la création est prévue par l'accord du signé entre le gouvernement bangladais et la PCSJJ, qui représente les populations autochtones de la région.
Ces groupes parlent des langues tibéto-birmanes, sauf les Chakma, dont la langue est indo-européenne, et les Chak, dont la langue n'est pas classée.
Ces populations sont pour la plupart bouddhistes, certaines sont hindouistes.
On donne à ces populations autochtones le nom collectif de « Jumma ».