vignette|upright=1.3|Houlagou Khan et sa femme Doqouz Khatoun, miniature du tirée de lHistoire du Monde, de Rashid al-Din.
Houlagou Khan (, qui a comme racine le mot qui signifie « surplus » en mongol médiéval), né vers 1217 en Mongolie, mort le , petit-fils de Gengis Khan et frère de Kubilai Khan, est le fondateur de la dynastie mongole des Houlagides ou Il-khanides, qui gouverne la Perse et l'Irak jusqu'au .
Houlagou est le fils de Tolui, quatrième fils de Gengis Khan et de son épouse principale Börte, et de Sorgaqtani, une Mongole de religion chrétienne nestorienne.
En 1251, Möngke, son frère, devient le quatrième grand khan de l'Empire mongol, et lors du Qurultay, il confère à Houlagou le titre de vice-royauté d'Iran. En 1260, Kubilai succède à Möngke.
En 1255, Houlagou est chargé par Möngke d'établir « les coutumes (rusum va yusum) et la loi (yasa) » des Mongols de l'Oxus à l'Égypte, ce qui implique notamment : l'assujettissement des Lors, un peuple du sud de l'Iran ; la destruction de la secte des Nizârites (dits « Haschichim », « Assassins ») ; la destruction du califat des Abbassides à Bagdad, c'est-à-dire le cœur du monde musulman de cette époque.
Houlagou passe par Almaligh et Samarcande. Il atteint l'Oxus le . Il y est complimenté par les représentants des nouveaux vassaux, Chems ed-Dîn Kert, mélik de Hérât et le Salghouride Aboû Bekr, atâbeg du Fârs, ainsi que les deux Seldjoukides d'Asie Mineure, Kai-Kâwous II et Qilidj Arslân IV. Il a comme premier objectif, fixé par Möngke, d'attaquer les Nizârites (ou Assassins) dans leur fief, à Mâzandérân, Meïmoûndiz et Alamut. Leur grand maître, Rukn ad-Dîn Khurshâh, capitule le . Il l'envoie à Möngke, mais ce prisonnier meurt en chemin. Les défenseurs d'Alamut se rendent le .
Houlagou réunit probablement . Il prend facilement le contrôle des Lors, et fait tomber Alamut à la suite d'un siège durant lequel il négocie la survie de la secte (et notamment de l'imam nizarite Rukn al-Din) en échange de la reddition de la forteresse (mais ne peut faire tomber effectivement la secte qui se réfugie à Masyaf jusqu'en 1273).