LAcadémie militaire du Pakistan ou Académie militaire de Kakul (en ourdou : پاکستان ملٹری اکیڈمی) est une académie militaire destinée aux officiers supérieurs de l'armée pakistanaise, la plus réputée du pays. Elle se trouve à Kakul, à proximité de la ville d'Abbottabad dans la province de Khyber Pakhtunkhwa au Pakistan, dans un lieu stratégique pour le pouvoir militaire. Créée le , l’Académie militaire offre une formation de deux ans à plus de 600 officiers des forces armées pakistanaises et pour certains pays alliés du Pakistan. Elle est équivalente à l'Académie royale militaire de Sandhurst, l'École spéciale militaire de Saint-Cyr ou l'Académie militaire de West Point. L'académie militaire du Pakistan est située à Kakul, une zone rurale se trouvant à seulement cinq kilomètres au nord-est de la ville d'Abbottabad, dans le district du même nom. Elle se trouve dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, dans le nord-ouest du Pakistan. La ville a d'ailleurs été fondée en 1853 par le major anglais de l'Inde britannique James Abbott. Elle est alors une garnison de la Compagnie anglaise des Indes orientales et la ville a toujours été liée avec les forces militaires, comptant plusieurs autres institutions de l'armée pakistanaise. Cette localisation est particulièrement stratégique, étant située sur la route du Karakorum, qui mène à la région contestée du Cachemire et aux pieds des chaines de montagnes de l'Himalaya. C'est par ailleurs un point touristique apprécié pour ses paysages et un lieu de villégiature des officiers pakistanais de haut-rang, notamment de généraux à la retraite. Elle se trouve de plus à moins de soixante-dix kilomètres au nord du quartier-général de l'armée pakistanaise à Rawalpindi, de la capitale fédérale Islamabad et des importantes industries militaires de Wah. L'académie militaire de Kakul a été instituée le , à peine deux mois après la création du Pakistan le , dans les faubourgs nord d'Abbottabad. Elle compte alors à peine plus d'une centaine de cadets et est créée sur décision du Premier ministre Liaquat Ali Khan avec l'aide de l'officier britannique Francis Ingall.