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vignette|Un panneau désignant la salle d'attente réservée uniquement aux « personnes de couleurs », en 1943, aux États-Unis, pendant la ségrégation raciale. Le racisme d'État, aussi conceptualisé sous le terme de « racisme institutionnel » est historiquement une ségrégation raciste institutionnalisée. Le terme de « race » renvoie alors à sa dimension ethnique. À l'ère contemporaine en Occident, des défenseurs de ce concept discuté ou critiqué, l'entendent au sens d'une discrimination systémique qui impliquerait l'État. Le terme de « race » y désigne une construction sociale. L'expression de « racisme d'État » désigne historiquement les États ayant appliqué des politiques ségrégationnistes, affichant une idéologie officielle explicitement raciste et institutionnalisée. L’historien américain George M. Fredrickson recense trois régimes politiques « ouvertement racistes » au : le sud des États-Unis sous les lois Jim Crow (1865-1963), l’Afrique du Sud sous l’apartheid (1948-1991) et l’Allemagne nazie (1933-1945). D'autres exemples de racisme d'État sont l'obtention du droit de vote des Aborigènes d'Australie seulement en 1967, l'interdiction d'accès des Noirs à la prêtrise dans le mormonisme de 1844 à 1978, ou encore le nettoyage ethnique moderne (Nigeria, Biafra, Kosovo, Rwanda et la guerre du Darfour). En Afrique du Sud, pendant l'apartheid, le racisme institutionnel a été un puissant moyen d'exclure l'accès aux ressources et du pouvoir toute personne non blanche. Les discriminations étaient plus ou moins marquées suivant les groupes ethniques. Les personnes noires étaient confrontées à des formes d'exclusion et d'exploitation plus sévères que les personnes d'origine indienne. Un exemple de racisme institutionnel en Afrique du Sud est la loi de 1913 sur les terres autochtones, qui réservait 90 % des terres à l'usage des Blancs, et la loi de 1923 sur les zones urbaines autochtones, qui contrôlait l'accès aux zones urbaines, ce qui permettait aux agriculteurs de conserver la main-d'œuvre sur leurs terres.
Joachim Krieger, Shengquan Xiang