Antoine Henri, baron de Jomini, né le à Payerne (Confédération des XIII cantons) et mort le dans le arrondissement de Paris (France), est un historien et stratège militaire suisse. Il a fait partie des États-majors de Napoléon et du tsar Alexandre . Hautement célébré de son vivant, Jomini est un historien reconnu des guerres napoléoniennes et un stratège exceptionnel de l’histoire militaire occidentale. Son Précis de l’art de la guerre, en particulier, fut considéré au comme le guide le plus méthodique et le plus complet sur les mécanismes des opérations militaires. Il a été enseigné dans les écoles d’État-major de Russie, d’Angleterre, d’Allemagne, de France, de Belgique et des États-Unis. Il naît dans le pays de Vaud. Sa famille est citée dans les archives de la ville de Payerne dès 1340 ; elle appartient à la bourgeoisie aisée et occupe depuis des générations, des fonctions de banneret, ou d'avoyer. Dès ses 12 ans, il est attiré par la carrière militaire et cherche à entrer à l'école militaire du prince de Wurtemberg à Montbéliard. Ce projet avorte en raison du déménagement de l'école à Stuttgart. Puis, quand peu après sa famille veut lui acheter une charge dans le régiment de Watteville alors au service de la France, les événements révolutionnaires y feront obstacle. Jomini est alors envoyé à Aarau, pour se préparer à une carrière commerciale dans la « Pension mercantile pour jeunes Messieurs » qu'Emmanuel Haberstock y a fondée. Il travaille effectivement quelque temps dans une banque. En 1798, il est secrétaire du ministre de la Guerre de la République helvétique, et en devient l'adjoint en 1800, avec le grade de chef de bataillon. Mais il démissionne dès 1801. Autodidacte de génie, il est découvert en 1803 par le maréchal Ney qui l’aide à publier ses premières œuvres (Traité de grande tactique). Il commence sa carrière militaire comme volontaire dans l’armée française au camp de Boulogne sous les ordres du maréchal Ney et acquiert rapidement une grande renommée pour ses écrits. Napoléon l'appelle à l'État-major de la Grande Armée.
Michael Pfister, Corrado Gisonni