René Daniel Margotton, né le à Roanne (Loire) et mort le à Paris, est un peintre, illustrateur et lithographe français. René Margotton n'a pas connu son père, dessinateur et violoniste de talent disparu en 1915 sur le champ de bataille de la Marne. Dès sa prime enfance il se passionne pour le dessin, les couleurs, et peint ses premières huiles à Marseille. Il peindra sa première peinture à l'huile en 1927 à l'âge de 12 ans. Habitant Roanne avec sa mère et son frère Henri, il devance l'appel, s'engage dans l'aviation. Mobilisé en 1939, l'armistice lui permet de retrouver son foyer et de reprendre ses travaux. C'est vers cette époque en 1941 qu'il découvre les maîtres contemporains de l'Art Moderne et prend contact avec Jean Puy son compatriote. Il peint beaucoup sur le motif et présente plusieurs expositions, en province . La difficile période de l'Occupation passée, il s'établit à Paris en 1945 dans un appartement du avec son épouse et ses deux enfants Roland et Bernard (Bernard Romain). Il entre à l'École des beaux-arts. Il fréquente beaucoup les musées et entre dans l’atelier de Fernand Léger en 1948, peintre pour lequel il éprouve une grande admiration et dont il conservera l'amitié jusqu’à sa mort en 1955. Au cours d'une de ses nombreuses visites, il peindra une gouache de l'atelier de Fernand Léger à Gif-sur-Yvette représentant la maison "Le Gros Tilleul" (en raison de l'arbre qui trônait devant) avec une œuvre du maître "la fleur qui marche". C'est quelques jours après, la même année , dans cette maison, que décédera Fernand Léger. Dans ses mémoires d'une jeunesse un peu folle, Margotton évoque sa vie à Montparnasse C’est concrètement pour l'artiste, sur le plan économique, la vie difficile décrite dans la chanson de Charles Aznavour : La Bohème. Il conservera un certain temps l’influence de Fernand Léger avant de trouver sa propre voie. Il est donc l’héritier des cubistes et considéré comme l'un des derniers, avec tout ce que cela implique de rigueur et d’équilibre dans la composition de ses peintures.