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Dans le domaine de la génétique (des plantes notamment), le mot introgression (ou « introgressive hybridization » pour les anglophones), désigne le transfert (naturel ou dans certaines circonstances plus ou moins contrôlées) de gènes d'une espèce vers le pool génétique d'une autre espèce, génétiquement assez proche pour qu'il puisse y avoir interfécondation. Ce transfert de gènes se fait par hybridation d'individus suivie de rétrocroisements successifs avec des représentants de l'espèce hôte (uniquement ou très majoritairement). L'apport du transfert génomique depuis l'autre espèce vient se fondre dans celui de l'espèce hôte et la forme de vie résultante est ainsi, du point de vue génétique, très similaire à l'originale. L'introgression est utilisée pour créer artificiellement de nouvelles variétés dans le domaine de la domestication végétale (agriculture, horticulture) et animale. Pour ce faire, à chaque génération, on sélectionne pour les rétrocroisements les hybrides (partiels) qui possèdent le ou les traits recherchés et le minimum d'autres traits (parfois non souhaités) résultant de l'hybridation. On peut distinguer : L'introgression est dite naturelle quand elle se fait spontanément, mais les circonstances peuvent en être involontairement mises en place par l'Homme (ex. d'hybridations du cerf Sika introduit en Irlande ou Écosse sur les territoires du Cerf élaphe). L'introgression génétique est dite délibérée quand il s'agit d'un processus (création d'organismes génétiquement modifiés par exemple) plus ou moins bien contrôlé par l'Homme, pour engendrer à long terme des objets de sélection génétique ; elle peut alors impliquer de nombreuses générations d'hybrides avant la survenue du rétrocroisement - par exemple pour tenter de restaurer un animal proche de l'Auroch préhistorique. En élevage, elle consiste par exemple . Cela se fait généralement par un premier croisement A × B, suivi d’une série de croisements en retour (Backcross) des descendants dotés du gène G, par la race A. Tous ces descendants sont par construction hétérozygotes Gg.
Thorsten Schmitt, Vladimir N. Strocov, Xingye Lu, Sophie Beck