vignette|Enveloppe (en rouge) et signal modulé en amplitude (en bleu).
L'enveloppe sonore est la courbe décrivant l'évolution d'une propriété d'un son (par exemple son volume) en fonction du temps.
Le Novachord, synthétiseur datant de 1932, propose déjà un générateur d'enveloppe paramétrable (proposant un choix entre 7 courbes ADS prédéfinies, et un temps de release réglable par pédale).
L'enveloppe de type ADSR a été spécifiée par Vladimir Ussachevsky (alors à la tête de Columbia-Princeton Electronic Music Center) en 1965, en proposant des améliorations aux premiers synthétiseurs de Robert Moog, les quatre paramètres étant alors nommés T1, T2, Esus, T3, avant d'être simplifiés en A, D, S, R par ARP.
vignette|Architecture de synthèse soustractive où deux générateurs d'enveloppes (EG) font varier le filtre (VCF) et le volume (VCA).
En synthèse sonore, une enveloppe (en général de type ADSR) est générée pour chaque note, afin de décrire l'évolution du volume au sein de la note. Sa forme a un impact important sur le style d'instrument synthétisé. Une attaque courte, par exemple, permet d'avoir un instrument plus percussif, alors qu'une attaque longue permet d'obtenir des instruments plus doux.
L'enveloppe est également utilisée pour commander la fréquence de coupure, et décrit alors l'évolution du timbre de la note. Selon les possibilités offertes par le synthétiseur, elle peut aussi moduler la hauteur ou même la distorsion du son. Plus généralement, dans le cadre de la synthèse modulaire, l'enveloppe peut commander n'importe quel module commandé en tension, donc le choix du paramètre commandé est totalement libre.
Dans les stations audionumériques et les logiciels de montage vidéo, une enveloppe (en général de type paramétrique) peut être utilisée sur une échelle de temps plus large afin de commander des automations. Elle peut servir à corriger le volume tout au long d'un morceau, ou à créer des effets de fondu.
vignette|Enveloppe ADSR et ses quatre paramètres.