L'université nationale de Tchernivtsi (nom complet : université nationale de Tchernivtsi Ioury Fedkovitch, en Чернівецький національний університет імені Юрія Федьковича) est une université ukrainienne située à Tchernivtsi, dans l'oblast de Tchernivtsi. Son bâtiment est inscrit au Registre national des monuments d'Ukraine. Le docteur Constantin Tomaszczuk envoie à Vienne une pétition du comité de gestion de la société pour la promotion et la diffusion de l'éducation scientifique dans la Bucovine afin de demander la fondation d'une université allemande à Czernowitz (nom officiel de la ville à l'époque), idée que cette société défendait depuis au moins 1872. En effet l'université de Lemberg (Lwow en polonais) était devenue entièrement polonisée depuis 1872 et il n'y avait donc pas d'établissement d'enseignement supérieur de langue allemande en Cisleithanie orientale. La Bucovine était entrée dans l'Empire des Habsbourg un siècle plus tôt. L'université est fondée le sous le nom de « Franz-Josefs Universität » (université François-Joseph), à l'époque de l'Autriche-Hongrie. La ville comprend alors une majorité de la population de langue yiddish, des minorités germanophones, polonaises, ruthènes, roumaines. La forte population juive s'exprimait en yiddish et son élite faisait des études en allemand et parlait allemand. De cette région proviennent des étudiants d'origine teutonne et allemande, mais aussi saxonne de Transylvanie, juive, polonaise, ruthène, moldave et roumaine. La langue principale d'enseignement est alors l'allemand, avec des départements séparés pour la langue et la culture roumaines et ukrainiennes (l'ukrainien dans sa variante orientale parlé par les Ruthènes). Les autochtones majoritaires moldaves et roumains, surtout paysans, n'ont que rarement accès à l'enseignement secondaire ou supérieur et sont donc peu représentés à l'université (sauf à la faculté de théologie). Trois facultés sont fondées: celle de théologie grecque-orthodoxe (qui accueille de fait des étudiants venant de toute l'Europe centrale), celle de droit et enfin celle de philosophie.