Un État archipélagique est un État constitué entièrement par un ou plusieurs archipels, ensemble d'îles proches les unes des autres, comme l'Indonésie, le Japon, les Kiribati ou les Philippines. Lorsque les îles constituant l'État ne sont pas réparties en archipel, on parle d'État insulaire. L'article 46 de la convention des Nations unies sur le droit de la mer définit ainsi un archipel comme : un ensemble d'îles, y compris des parties d'îles, les eaux attenantes et les autres éléments naturels qui ont les uns avec les autres des rapports si étroits qu'ils forment intrinsèquement un tout géographique, économique et politique, ou qui sont historiquement considérés comme tels. Un pays possédant de nombreux archipels et une partie continentale (tel la Grèce, la France) ne peut prétendre au statut d'État archipel. Les articles suivants de la convention (47 à 54) reconnaissent à ces États un régime particulier : la mer territoriale est, dans leur cas, une zone large de au-delà d'une ligne reliant les points extrêmes des îles les plus éloignées. Les eaux situées entre les îles sont désignées sous le nom d'eaux archipélagiques. Les eaux archipélagiques ne sont pas considérées comme des eaux intérieures et le droit de passage inoffensif s'y exerce pour tous les autres États. Ce droit de passage inoffensif n'est cependant pas entièrement reconnu par l'Indonésie qui voudrait imposer des routes obligatoires de traversée de l'archipel, avec des préavis de passage, notamment pour les bâtiments de guerre. vignette|Timbre indonésien commémorant la déclaration de Djuanda Kartawidjaja, Premier ministre d'Indonésie, sur le caractère archipélagique de l'État indonésien, en 1957 Les cinq États suivants (en gras dans le tableau) ont été reconnus comme des États archipels dès leurs adhésion à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 puis (en 2015) 17 autres pays ont demandé ce statut : Bahamas ; Fidji ; Indonésie ; Papouasie-Nouvelle-Guinée ; Philippines ; Tonga.