Le camp de concentration de Banjica (en serbe cyrillique : Бањички логор ; en serbe latin : Banjički logor) était un camp de concentration nazi en fonction durant la Seconde Guerre mondiale en Serbie occupée. Il était situé à Belgrade dans le faubourg Banjica et dans l'actuelle municipalité urbaine de Voždovac. Prévu au départ pour héberger des otages, il interna ensuite des Juifs, des Serbes, des Roms, des Partisans communistes et d'autres opposants au Troisième Reich. Les registres du camp conservent les noms de prisonniers, dont 4286 trouvèrent la mort ou furent exécutés. En raison de sa valeur historique et humaine, le camp est aujourd'hui classé sur la liste des biens culturels de la Ville de Belgrade.
Le camp est resté ouvert de juin 1941 à septembre 1944. Il était géré conjointement par les forces d'occupation nazies sous le commandement de l'officier de la Gestapo Willy Friedrich et par la Garde nationale serbe. L'administrateur du camp était , un ancien policier, assisté de Đorđe Kosmajac, tous deux connus pour leur cruauté.
Les premières exécutions dans le camp eurent lieu fin juin 1941 contre . La première exécution de masse eut lieu le , avec le meurtre de 170 prisonniers.
Le camp était spécialement réservé aux Serbes accusés d'êtres communistes, royalistes ou opposants à l'occupation ; en outre, environ 900 Juifs et 300 Roms transitèrent aussi par le camp durant la Seconde Guerre mondiale. Ses occupants y étaient amenés par les forces allemandes et par la police spéciale serbe. La police spéciale, dirigée par Ilija Paranos et , y conduisit prisonniers, dont y furent exécutés, soit 31,60 % de l'ensemble des morts liées au camp. Avant l'exécution, les prisonniers étaient interrogés et torturés. Les autres prisonniers furent amenés au camp par les forces armées, soit, principalement par la SS ( arrestation, 1872 morts) et la Gestapo ( arrestations, 326 morts).
Jajinci, qui était alors un village près de Belgrade, servait de lieu d'exécution pour les occupants de Banjica.