Résumé
En astronomie, le minimum de Maunder correspond à une époque approximativement située entre 1645 et 1715, durant laquelle le nombre de taches solaires (et l'activité de surface du Soleil) était significativement plus faible qu'aujourd'hui. Le nom a été donné par , dit « Jack Eddy », astronome américain, qui a compilé des données astronomiques anciennes. Edward W. Maunder a fait état de ce phénomène en 1890. Maunder ne saurait cependant en être considéré comme le découvreur, puisque dans son article il mentionne explicitement se fonder sur les recherches de Gustav Spörer publiées en allemand et en français en 1887 et 1889. Cette époque correspond au cœur d'une période, le petit âge glaciaire, où le climat terrestre était assez froid, au moins en Europe, en Amérique du Nord et en Chine. Le climat terrestre serait donc au moins en partie fonction de l'activité magnétique du Soleil. Deux hypothèses sont évoquées : la variation du rayonnement solaire ; la modulation du flux des rayons cosmiques par le vent solaire. Le minimum de Maunder entre 1645 et 1715 n'est pas une illusion due au manque d'observations. Au , Giovanni Domenico Cassini mena à l'observatoire de Paris un programme systématique d'observation des taches solaires à l'aide des astronomes Jean Picard et Philippe de La Hire. De façon indépendante, à Danzig, Johannes Hevelius observait également les taches solaires. Le tableau suivant présente le nombre total de taches solaires par année (mais pas le nombre de Wolf) : Un nombre suffisant de taches a été observé durant le minimum de Maunder pour pouvoir en extrapoler les cycles solaires. Les maximums ont eu lieu en 1676, 1684 (année d'un grand coup de froid en Europe), 1695, 1705 et 1716. L'activité était concentrée dans l'hémisphère sud du soleil, sauf dans le cas du dernier cycle, où des taches apparurent aussi au nord. La loi de Spörer prédit la variation des latitudes des taches solaires pendant le cycle solaire. La visibilité est quelque peu affectée par les observations faites à partir de l'écliptique, qui forme un angle de 7° avec le plan de l'équateur solaire (latitude 0°).
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