Karakorum ou Qaraqorum () est une ancienne cité fondée en 1235 par Ögödei pour être la capitale de l'Empire mongol, jusqu’au choix par Kubilai Khan de Khanbalik (actuelle Pékin) après 1260. Ses ruines sont situées en Mongolie, près de la ville de Kharkhorin et non loin du monastère bouddhiste d’Erdene Zuu, au nord-est de la province d’Övörkhangai. Sa population en 2003 était de . Au début du , Gengis Khan établit la domination des Mongols sur un territoire qui s'étend du Pacifique à la mer Caspienne, fondant un empire comprenant les steppes de Mongolie, la Corée, la Chine du Nord et une partie de l'Asie centrale. Cet empire est d'abord dépourvu d'une capitale car les Mongols sont des nomades. Vers 1220, Gengis Khan établit son camp de base, y laissant femmes et administration centrale durant ses campagnes militaires, sur le site de Karakorum (nom signifiant “rocher noir”), situé au pied des monts Khangaï sur la rive gauche de l’Orkhon, affluent de la Selenga. Karakorum est un site significatif, à quelque de l’ancienne capitale ouïghoure Qara Balgassun (). Gengis Khan meurt en 1227 et son fils Ögödei lui succède, qui vers 1235 fait commencer les travaux de transformation du camp de Karakorum en une ville-capitale. Une muraille est édifiée, car c’était le symbole de toute ville. Plus tard, Marco Polo mentionne un simple remblai de terre et Guillaume de Rubrouck un mur de briques. Quatre portes s'ouvrent sur les quatre points cardinaux. Deux énormes statues en granit représentant des tortues, avec des inscriptions de style sinisant, ornent la porte Est qui conduit vers la Chine. Karakorum est ouverte à tous les cultes et tous les peuples de l’Empire. Ses habitants sont d’ailleurs presque tous des étrangers, car les Mongols refusent la sédentarisation. Deux grands quartiers dominent : celui des Chinois et celui des Sarrasins, pour l’essentiel des artisans et artistes. La capitale mongole montre une grande qualité de vie. Les archéologues y ont repéré des systèmes de chauffage par air chaud, des canaux d’irrigation et d’adduction d’eau.