(francisé en ), né le à Sinaia et mort le à Estoril au Portugal, est roi de Roumanie de 1930 à 1940. Il est le fils de et de Marie d'Édimbourg.
upright|left|thumb|Le prince héritier Carol dans les années 1920.
Né en Roumanie mais élevé entre Londres, Berlin, Paris et Nice, il reçoit une éducation internationale (ses ennemis jurés, les « légionnaires » diront « cosmopolite ») et, bien qu'étant un Hohenzollern-Sigmaringen, s'exprime de préférence en anglais et en français. Il voyage beaucoup, s'adonne aux fêtes, développe une addiction pour les jeux de hasard, se passionne pour les chevaux, les voitures et les aéroplanes et, contre la volonté de son père, le roi , épouse, le , : Ioana Valentina dite Zizi Lambrino (1898-1953), fille d'un officier d'état-major, connue pendant la Première Guerre mondiale. Le mariage, annulé en 1919, voit toutefois un enfant, Mircea (nommé d'après son plus jeune frère, le prince Mircea, décédé a l'âge de 3 ans en 1916), naître de cette union en 1920.
Le , le jeune prince épouse Hélène de Grèce (1896-1982), fille du roi . Marié contre son gré par raison d'État, Carol noue une liaison avec une Roumaine de confession juive, Elena Lupescu (1902-1977). En 1925, la vie privée relativement dissolue du prince Carol incite à le forcer à renoncer à ses droits au trône le 28 décembre , et donc à désigner son petit-fils Michel, le fils aîné de Carol, comme héritier de la couronne. La Roumanie est alors une monarchie parlementaire et ce changement reçoit l'approbation du Parti libéral, au pouvoir en Roumanie et hostile à Carol perçu comme trop proche de leurs adversaires politiques du Parti paysan. Carol s'installe à Nice, en France sous le nom de Carol Caraiman. Il y mène grand train et lance, par médecins interposés, la rumeur qu'il serait priapique, afin d'attirer davantage de maîtresses potentielles. Il dilapide une partie de sa fortune à Monaco.
À la mort de en 1927, une régence s'installe, le jeune roi étant âgé de six ans. Cette situation incite Carol, dont les finances commencent à baisser, à tenter à nouveau sa chance dans son pays natal.