Jean-Baptiste Louvet, dit Louvet de Couvray, ou de Couvrai, est un écrivain et un homme politique français, né le à Paris, où il est mort le .
Il est né à Paris le dans la paroisse Saint-Jacques-la-Boucherie. Il est le quatrième enfant de Louis Louvet, marchand mercier papetier, et de Marie-Louise Louvet. La famille Louvet connaît une situation économique difficile : l'année précédant sa naissance, et à la suite du surendettement de son mari, Mme Louvet a obtenu la séparation de biens (et la restitution théorique de sa dot). M. et Mme Louvet continuent cependant leur commerce.
Mis en nourrice à la campagne, Jean-Baptiste Louvet connaît à son retour une enfance malheureuse auprès d'un père décrit comme , qui préfère son frère aîné, Pierre-Louis (celui-ci succède à son père comme marchand-papetier ; il est emprisonné quelque temps en messidor an II sous l'accusation d'avoir vendu un pamphlet, mais il renie son cadet proscrit).
Jean-Baptiste suit des études, peut-être au collège, et acquiert une bonne connaissance des auteurs latins, avant de devenir, à 17 ans, secrétaire du minéralogiste Philippe-Frédéric de Dietrich de l’Académie des sciences, puis commis chez le libraire-imprimeur Prault, imprimeur de l'Encyclopédie méthodique, au quai des Grands-Augustins.
Il est amoureux de Marguerite Denuelle, fille de Claude Denuelle, ancien marchand de vin privilégié du roi, et de Marie Simone Barraud. Marguerite est née le à Beaujeu. Elle a été mariée par ses parents et contre son gré à François Théodore Cholet, marchand joaillier quai des Orfèvres qui fait rapidement faillite et dont elle obtient la séparation de biens en .
Louvet publie en 1787 une Année de la vie du chevalier de Faublas, première partie de son grand roman les Amours du chevalier de Faublas, qui connaît un grand succès. Suivent la publication en 1788 de Six semaines de la vie du chevalier de Faublas et en 1790 de la Fin des amours du chevalier de Faublas. Grâce à la petite fortune que lui rapporte les ventes de l’ouvrage, il s’installe en 1789 à Nemours, où Cholet, qu’il nomme Lodoïska (en référence à l’une des héroïnes de son roman), le rejoint bientôt.