Barlaam de Seminara, dit Barlaam « le Calabrais » fut un savant moine de l'ordre de Saint-Basile, né dans la Calabre ultérieure vers l'an 1290, mort à Avignon le . Il est principalement connu pour la part active qu'il prit lors des controverses sur l'hésychasme. Né à Seminara, dans l'actuelle province de Reggio de Calabre, de parents grecs orthodoxes, il quitte l'Italie pour ce qu'on appelait alors le schisme grec « par amour de la piété véritable ». Il arrive vers 1327 à Constantinople où il fréquente Théodore Métochitès et acquiert assez rapidement une réputation de savant et de philosophe. Grand rival de Nicéphore Grégoras, il entre en compétition avec celui-ci en réalisant des calculs prédictifs d'éclipses solaires, mais cette compétition tourne plutôt à l'avantage de Grégoras. Néanmoins, ses écrits d'astronomie et de logique se répandent à Byzance et Jean Cantacuzène, lui confie une chaire à l'Université impériale, où Barlaam commente devant ses disciples les écrits du Pseudo-Denys l'Aréopagite. En 1333-1334, Barlaam est le porte-parole de l'Église grecque en face de deux théologiens dominicains que le pape avait envoyés en Orient pour préparer l'Union des Églises. En présence des légats du pape, il défend les positions grecques sur la procession du Saint-Esprit et sur la primauté romaine. À cette fin, il compose vingt et un opuscules sur les points de divergence entre les deux Églises En 1339, enfin, c'est encore à lui que l'on confie une mission confidentielle auprès de Benoît XII, à Avignon, pour demander des secours contre les Turcs et les Bulgares et pour travailler à la réunion des deux Églises. Influencé par les prémices de la renaissance, il est fortement opposé à certains aspects de la théologie latine de son époque, en particulier à l'approche thomiste qui prétend "connaître" Dieu et "démontrer" la procession du Saint-Esprit à partir du Fils. En ce sens, l'apophatisme des Grecs, du moins tel qu'il le comprend, le séduit.