En grammaire, l’adverbe est défini traditionnellement comme une partie du discours dont la fonction syntaxique est de complément, le plus souvent d’un verbe ou, plus rarement, d’un adjectif ou d’un autre adverbe.
Dans certaines langues, comme le français ou le roumain, les adverbes sont invariables, ne prenant donc pas d’affixes, sauf quelques exceptions. Dans d’autres langues, comme certaines langues slaves, par exemple le BCMS, les adverbes sont partiellement affixables, c’est-à-dire ceux qui peuvent avoir des degrés de comparaison expriment ceux-ci par des affixes. Il en est de même en hongrois et, de plus, dans cette langue, certains adverbes peuvent recevoir certaines désinences casuelles. Dans les langues romanes, par exemple, ce sont des prépositions qui correspondent à ces affixes.
Dans des grammaires relativement récentes on traite parmi les mots considérés traditionnellement comme des adverbes, certains qui ne correspondent pas dans certaines situations ou jamais à la définition ci-dessus, n’ayant pas de fonction syntaxique. C’est pourquoi, certaines sources qualifient les adverbes de classe hétérogène, en se référant à des grammaires où on les rencontre désignés par le terme « adverbe » qualifié de diverses façons, par exemple :
adverbe portant sur toute l’assertion (ex. Franchement, je trouve que ce n’est pas très intéressant), adverbe de phrase ;
sentence adverb, « adverbe de phrase » ;
adverb fără funcție sintactică « adverbe sans fonction syntaxique ».
Dans certaines grammaires, tous ou une partie de ces mots sans fonction syntaxique sont groupés dans d’autres classes de mots. Grevisse et Goosse 2007, par exemple, laisse parmi les adverbes des mots sans fonction syntaxique appelés explétifs (ex. Nous disions donc que...), mais inclut dans une classe appelée « mots-phrases » oui et non et, dans une classe appelée « introducteurs » – voici et voilà. Dans les grammaires du hongrois, les mots de ce genre sont délimités des adverbes dans une classe à part, les modalisateurs.