La bataille de Curalaba (également connue sous le nom de désastre de Curalaba ou victoire de Curalaba) fut une confrontation militaire majeure entre les forces espagnols et les Mapuches qui se produisit le . Elle est considérée comme l'une des principales actions militaires de la guerre d'Arauco. À l'issue de la bataille, la colonne espagnole commandée par le gouverneur royal du Chili, Martín Óñez de Loyola est anéantie par les toquis Mapuches menés notamment par Pelantaro. Cette défaite militaire conjuguée à la mort du gouverneur espagnol permet une offensive mapuche sur les colonies espagnoles situées entre le fleuve Bio Bio et le Canal de Chacao à l'issue de laquelle sept d'entres-elles sont détruites. Sur le plan général, cette bataille met fin à la stratégie espagnole de conquête totale de la région de l'Araucanie, ouvrant la voie à des périodes de guerre défensive contre les incursions mapuches. L'importance de ce combat réside plus dans son effet démoralisant sur les forces espagnoles plutôt que dans la proportion des pertes humaines ou matérielles. Selon les chroniqueurs, la tension entre les Mapuches et les Espagnols à la fin du fut renforcée par l'établissement de nouvelles colonies, récemment construites par le gouverneur Martín García Óñez de Loyola, sur le territoire mapuche. Également, le traitement des indigènes, les "réquisitions volontaires" à des fins d'orpaillage et la pratique de l'esclavage par les européens alimenta le mécontentement des Mapuches. Dans ce contexte, plusieurs groupes mapuches désignèrent Paillamapu comme toqui général dans l'optique d'une attaque contre les positions espagnoles. Les toquis des villes de Purén et de Pellahuén, nommés Pelantaro, Anganamón et Huaiquimilla, rejoignirent les forces de Paillamapu. En 1597, le gouverneur García Óñez de Loyola ordonna la construction d'un fort à Lumaco. Durant l'hiver, Loyola ordonna au capitaine Andrés Valiente et à un petit groupe de soldats de défendre à tout prix le fort nouvellement construit jusqu'au printemps.