Traditionnellement, l'ordre des Strigiformes rassemble l'intégralité des rapaces nocturnes et se compose de deux familles regroupant .
Occupant des niches écologiques diverses, ces oiseaux solitaires (à l'exception de la Chevêche des terriers qui est grégaire) principalement nocturnes (la Chouette épervière, la Chouette lapone, le Harfang des neiges et le Hibou des marais ont plutôt des mœurs diurnes) partagent de nombreux points communs au niveau anatomique et comportemental.
Selon la classification classique, cet ordre se distingue des Falconiformes et des Accipitriformes qui regroupent l'ensemble des rapaces diurnes.
vignette|Les aigrettes des hiboux leur ont valu l'appellation de hiboux cornus, comme chez ce Grand-duc d'Amérique (en en anglais, qui se traduit littéralement en « grand hibou cornu »).
S'il existe une catégorie de rapaces dans la Grèce antique, les gampsônykhes (du grec gampsos, « crochet », et onyx, « griffe », littéralement, « [oiseaux] aux griffes recourbées »), les Romains n'ont pas de lexème courant qui les désigne, faisant juste la distinction entre oiseaux diurnes et oiseaux nocturnes. Pour désigner ces derniers, ils utilisent plusieurs zoonymes : noctua (« oiseau de nuit » consacré à la déesse Minerve), ulula (la Chouette hulotte), bubo (oiseau funeste qui a donné son nom au genre Bubo), strix (la stryge des Grecs et Romains, oiseau imaginaire avide de sang des enfants, faisant partie de ces démons-oiseaux femelles ubiquitaires qui se sont transformés par la suite en sorcières dont on effrayait les enfants).
Le nom des stryges est repris en 1758 par Carl von Linné pour créer le genre Strix, basionyme de la famille des Strigidae (taxon de rapaces nocturnes à laquelle appartiennent la plupart des chouettes et des hiboux) constituée en 1825 par le naturaliste Nicholas Aylward Vigors, et sur laquelle se base le zoologiste Wagler pour créer en 1830 l'ordre des Strigiformes.
Le français est marqué par une terminologie binaire simpliste hibou/chouette. La chouette n'est pas la femelle du hibou.