Les Tadjiks (ou les Persans orientaux et Persans centrasiatiques) sont un peuple iranien d'Asie centrale qui parle le tadjik, une langue iranienne et largement considérée comme un dialecte oriental du persan. On les trouve au Tadjikistan, en Iran, au nord-est de l'Afghanistan, au nord-ouest de la Chine (Xinjiang) et à l'est de l'Ouzbékistan ; ils forment entre autres une partie importante de la population de Samarcande.
Selon l'Encyclopédie Larousse, « ils sont issus des populations qui occupaient les plateaux iraniens au Néolithique et qui se sont déplacées vers le nord et l'est. Tôt sédentarisés, les Tadjiks ont développé une riche culture (littérature) marquée, à partir du , par leur relation complexe avec les peuples turcs d'Asie centrale. »
En Afghanistan, les Tadjiks, s'ils sont concentrés au Nord-Est, se trouvent dans de nombreuses autres régions. Ils constituent environ 42 % de la population et ont marqué l'histoire récente du pays par leur participation active à la résistance contre les Soviétiques puis contre les talibans. Leur langue, appelée officiellement dari, est d'ailleurs la première langue officielle reconnue dans le pays et de nombreux autres peuples non tadjiks l'utilisent.
En Ouzbékistan, selon les données officielles du , il y avait 1,7 million de Tadjiks, constituant ainsi 4,9 % de la population totale.
En Ouzbékistan, les Tadjiks feront l'objet, à partir de la fin des années 1980, d'une virulente campagne d'« ouzbékisation ».
Les Tadjiks () composent l'un des 56 groupes ethniques officiellement identifiés par la République populaire de Chine. Ce groupe, avec une population d'un peu plus de , est établi principalement dans la région occidentale du Xinjiang, et 60 % vivent dans le district autonome de Taxkorgan. En Chine, le tadjik n'a aucune forme officielle écrite. La plupart des Tadjiks chinois parlent en réalité sariqoli (ou sariköli) ou wakhi et utilisent les langues ouïgoure et chinoise pour communiquer avec des personnes d'autres nationalités. Quelques Tadjiks chinois parlent wakhi.