Franz Jalics (Jálics Ferenc), né le à Budapest (Hongrie) et mort le , est un prêtre jésuite hongrois, maître spirituel et écrivain de renom. Il est aussi connu comme l'un des rares survivants des escadrons de la mort de la dictature argentine, ayant survécu, en 1976, à une détention de cinq mois au cours de laquelle il développe une intense pratique spirituelle. Il passe son enfance à Gyál où son père possède une propriété et le destine à une carrière militaire. Mais, de retour d'Allemagne après la seconde Guerre mondiale, sa vocation religieuse s'affirme. Entré dans la Compagnie de Jésus le 14 août 1947, il quitte son pays à la fin de son noviciat, en 1949, lorsque les communistes y prennent le pouvoir et que la République populaire de Hongrie est proclamée. Il s'établit alors en Allemagne pour y étudier les langues et la littérature à Pullach, près de Munich. Il continue sa formation en Belgique par des études de philosophie au théologat d'Eegenhoven-Louvain : il y obtient, en 1954, un diplôme en philosophie. Ces études terminées il accomplit un stage de deux ans comme surveillant au collège jésuite de Mons, toujours en Belgique. En 1956 il est envoyé d'abord au Chili puis Argentine pour les études de théologie préparatoires au sacerdoce. Après son ordination sacerdotale reçue le 12 décembre 1959, il enseigne la dogmatique et la théologie fondamentale à la faculté jésuite de théologie et de philosophie de San Miguel de 1962 à 1976. Au début des années 1970, il se consacre à des activités sociales dans une favela de Bajo Flores, à Buenos Aires. Le 23 mai 1976, alors que l'Argentine vit sous la dictature militaire du général Videla, Jalics est enlevé par un escadron de la mort qui le retient prisonnier, avec Orlando Yorio, lui aussi prêtre jésuite, pendant cinq mois. Durant cette détention il apprend à prier et mène une vie intérieure intense, ce qui lui permet de surmonter les rigueurs et mauvais traitements de son enfermement. À propos de son expérience spirituelle en captivité, il écrit : .