Les Dendi sont un peuple d'Afrique de l'Ouest établi principalement au nord du Bénin, dans les Communes de Karimama, Malanville. Mais pour des raisons commerciales, quelques-uns se sont installés dans des centres urbains traditionnellement dominés par la langue Baatɔnum (Bariba) tels que Kandi, Parakou et puis Djougou. Ils sont généralement considérés comme un sous-groupe des Songhaï. Bien que la langue dendi n'est pas classée dans le même groupe linguistique que le bariba, il faut signaler qu'elle est un exemple vivant de l'influence de la langue bariba. Alors que le terme « dendi » recouvre une réalité « complexe, équivoque et à acceptions multiples », ces disparités sont partiellement gommées par la langue – en expansion –, la pratique du commerce et l'islam. Sous l'ancien Empire songhaï, ils pratiquaient déjà le commerce le long des routes caravanières. Aujourd'hui ils sont toujours marchands, itinérants ou non, mais beaucoup pratiquent une agriculture de subsistance. La plupart sont musulmans. Selon les sources et le contexte, on observe plusieurs variantes : Dandawa, Dandis, Dendawa, Dendis. Leur langue propre est le dendi, une langue songhaï dont on dénombrait environ locuteurs au Bénin en 1995, mais le français est également utilisé. Abdourahmane Idrissa et Samuel Decalo, « Dendi », in Historical Dictionary of Niger, Scarecrow Press, Lanham, Md., 2012 ( éd.), James Stuart Olson, « Dendi », in The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, 1996, p. 143 Bachabi Awaou, La constitution du groupe Dendi de Zougou-Wangara. Approche historique, École normale supérieure de Porto-Novo, 1980 (mémoire d'Histoire) Nassirou Bako-Arifari, La question du peuplement dendi en République populaire du Bénin : cas du Borgou, Université nationale du Bénin, 1989, 462 p. (mémoire d'Histoire) Nassirou Bako-Arifari, « Construction et dynamiques identitaires chez les Dendi des anciens caravansérails du Borgou (Nord-Bénin) », in Elisabeth Boesen, Christine Hardung et Richard Kuba (dir.