Le sranan (forme courte, également sranan tongo ou sranantongo « langue du Suriname », appelé aussi créole surinamien ; en néerlandais Surinaams ; en anglais Surinamese ou Surinamese Creole) est un ensemble de créoles, rassemblant deux langues constituées à partir de bases lexicales empruntées pour l'une à l'anglais, pour l'autre au portugais. vignette|Un locuteur du sranan. Sont considérées comme deux langues collectivement désignées sous l'appellation de sranan : la langue des Aluku, des Ndjuka et des Paramaka (à base lexicale anglaise) ; la langue des Saramaka (à base lexicale anglo-portugaise). Elle est la langue principalement utilisée à l'ouest et dans le sud de la Guyane. Ces langues sont parlées au Suriname et dans l'ouest de la Guyane française. Outre les mots d'origine anglaise, on trouve dans leur vocabulaire des mots d'origines néerlandaise, portugaise et africaine. Le terme taki taki est utilisé, de façon plutôt péjorative, par les Blancs et Créoles pour désigner de façon indifférenciée, outre le sranan, les diverses langues parlées dans l'ouest de la Guyane française (région du fleuve Maroni), par les Bushinengués (littéralement les « nègres des bois »), descendants des noirs marrons, comme le ndjuka ou le paramaca qui sont réunies dans un ensemble de langue aluku, ndjuka et paramaka. Le terme taki taki signifie en français « parler parler » ou « faire du bruit », traduit à partir de la langue aluku. Pour parler de ces langues en général il est préférable d'utiliser le nom de la langue en question (aluku, ndjuka ou paramaca). Le sranan est la lingua franca de l'est du Suriname, et à ce titre est parlé par dans ce pays, dont comme première langue. En tant que langue maternelle, il reste néanmoins moins parlé que le sarnami hindi. Le sranan a des influences sur la , l'argot néerlandais. Il s'agit à la fois d'emprunts lexicaux ou de tournures. Par exemple, l'un des surnoms d'Amsterdam, , est un emprunt au sranan.