Étienne de La Boétie ([], parfois []) est un écrivain humaniste, un poète et un juriste français né le à Sarlat, ville du sud-est du Périgord, et mort le à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux. La Boétie est célèbre pour son Discours de la servitude volontaire. À partir de 1558, il est l’ami intime de Montaigne, qui lui rend un hommage posthume dans ses Essais. La Boétie est l'adaptation de l'occitan La Boetiá, qui signifie « la propriété de Boet ». Fils d’Antoine de La Boétie, un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et de Philippe de Calvimont, fille de Jean de Calvimont, seigneur de Lherm, Étienne de La Boétie grandit dans une famille de magistrats, un milieu éclairé dont l’entourage est principalement composé de bourgeois cultivés. Peu d’informations sont connues sur l’enfance de la Boétie. Il étudie au collège de Guyenne. Il est encore fort jeune à la mort de son père et c’est son oncle et parrain Estienne de La Boétie, sieur de Bouilhonnas et prêtre, qui prend en charge son éducation. Il est pour son neveu un second père, ce qui fait dire à Étienne . Vers la fin de ses humanités, La Boétie développe une passion pour la philologie antique, laquelle l’attire comme elle attire d’ailleurs tout son siècle. Pour se délasser, il compose des vers français, latins ou grecs. Il rédige vingt-neuf sonnets amoureux et devient plus tard le traducteur des ouvrages de Plutarque, Virgile et L’Arioste. Par la suite, il entame des études de droit à l’université d'Orléans où il passe son examen de licence en droit civil le . C’est alors qu’il écrit son premier et plus célèbre ouvrage, le Discours de la servitude volontaire ou le Contr’un. Ce court réquisitoire contre la tyrannie surprend par son érudition et sa profondeur. Il pose la question de la légitimité de toute autorité sur une population et essaie d’analyser les raisons de la soumission de celle-ci (rapport domination / servitude). Les nombreux exemples tirés de l’Antiquité qui, comme de coutume à l’époque, illustrent son texte, lui permettent de critiquer, sous couvert d’érudition, la situation politique de son temps.