L’entomologie économique est une branche de l'entomologie qui étudie les interactions entre les insectes et l'homme et ses activités. L'intérêt de certains insectes pour l'homme a été depuis longtemps exploité, certains ont même été domestiqués pour la production de substances alimentaires (miel), voire consommés (entomophagie) ou industrielles (soie, laque, pigments), ou pour leur rôle dans la production agricole (pollinisation des cultures et lutte contre les ravageurs). À l'inverse, d'autres espèces ont été jugées nuisibles en raison des dommages causés aux personnes, à leurs animaux, cultures ou récoltes, soit directement comme parasites et ravageurs, soit indirectement comme vecteurs de maladies. Les insectes considérés comme nuisibles, d'une manière ou d'une autre, appartiennent à tous les grands ordres de la classification, à l'exception des Ephemeroptera (éphémères), des Odonata, des Plecoptera (perles), des Embioptera, des Trichoptera, des Neuroptera (au sens large) et des Mecoptera (ainsi que des minuscules groupes des Zoraptera, Grylloblattodea et Mantophasmatodea). Inversement, tous les ordres d'insectes comprennent des espèces considérées comme bénéfiques, au moins dans une certaine mesure, à l'exception des trois ordres dont les membres sont exclusivement des parasites, les Phthiraptera (poux), les Siphonaptera (puces) et les Strepsiptera. Les insectes peuvent être nuisibles pour de multiples raisons, en particulier par : les dégâts directs sur les plantes cultivées dans les champs ou en infestant des produits (grains, farine, tubercules...) stockés ; les dommages indirects par la transmission de maladies virales chez les plantes cultivées (notamment par les insectes suceurs tels que les pucerons et les cicadelles) ; la propagation de maladies chez les personnes et les animaux domestiques ; les agressions directes sur l'homme par les insectes parasites (ecto- ou endoparasites), les insectes venimeux (guêpes, frelons) ou irritants par piqures ou simple contact.
Bruno Lemaitre, Chloé Christiane Laurence Jollivet, Florent François Masson