thumb|À Saint-Léger-de-Balson (Gironde), la source Saint-Clair est « double », l'une pour les pèlerins chrétiens, l'autre pour les cagots. ( 2010).
vignette|Répartition des langues indo-européennes au
Le terme de Cagots ou Caqueux désigne des femmes et des hommes ayant été victimes d’une ségrégation puis d’une discrimination au cours d’une période qui s’étale du au , dans une aire géographique chevauchant les Pyrénées et qui s’étend du Sud de la Garonne au Nord de l’Èbre. Ces personnes, injustement suspectées d’être porteuses de lèpre (lèpre héréditaire ou lèpre blanche) ou descendantes d’une race maudite (Goths, Cathares, Sarrasins, etc.), étaient repoussées en marge de la société, et ne pouvaient le plus souvent qu’exercer des professions artisanales touchant au bois. La pérennité de la ségrégation était permise par l’obligation de l’endogamie entre cagots. Les modalités et l’intensité de la discrimination, ainsi que les dénominations associées, ont fortement varié selon l’espace et le temps.
Un cagot, au féminin cagote, pour le sud-ouest de la France, était aussi appelé agote, sur le versant sud des Pyrénées, en Espagne. D'autres noms, tels que carròts, cascarròts, capots, coquets, ou même collibertus (désignant originellement le serf et le traitre ; puis un appelant de chasse aux canards sauvages) les qualifiaient de la Normandie jusqu'au Pays basque, sur une zone étendue entre Massif central et littoral atlantique. De plus, des populations similaires existaient en Bretagne (les caqueux, caquins ou caquous), considérés comme descendants de lépreux. Les termes employés étaient péjoratifs, excluants, et employés par les populations sédentaires.
Les archives montrent que les familles cagotes qui étaient établies dans le sud de la France, ont été frappées d'exclusions et de répulsions jusque dans leurs quartiers et villages du Pays basque et de Gascogne dès le ; puis de part et d'autre du Piémont pyrénéen à partir de la Renaissance.