La médecine légale est une spécialité de la médecine qui consiste à constater et évaluer des lésions de victimes, vivantes ou décédées, et aider la justice. Elle recouvre deux grands champs d’activité : la médecine légale du vivant : examen des victimes afin de déterminer une incapacité de travail (partielle ou totale), constatations de lésions et de traumatismes après des violences (évaluation de leur retentissement et d'éventuels préjudices dans des demandes d'indemnité), examen des personnes gardées à vue, demande d’estimation de l’âge biologique etc. En France, en 2021, cette branche représentait 93 % de l’activité des médecins légistes ; la médecine légale de thanatologie, dans les instituts médico-légaux (IML): réalisation d'autopsies lors de mort suspecte, criminelle ou après accident de la voie publique, de corps non identifiés, ou à la demande des familles. Exemple : l'Institut médico-légal de Paris. Le but est de déterminer si l’intervention d’un tiers a eu lieu dans le cadre d’un décès. Ainsi, tous les homicides, suicides, décès sur la voie publique, décès en détention, décès du sujet jeune, décès de certaines personnalités et, enfin, les décès sur le lieu de travail sont susceptibles d’être soumis à une autopsie, selon la recommandation n° R (99)3 du Conseil de l’Europe. L'enquête sur la mort doit déterminer : Qui (identité du défunt) Quand (date du décès) Où (lieu du décès) Comment (cause médicale de décès) Par quels moyens (causes naturelles, accident, homicide, suicide ou indéterminé). Un court dessin animé interactif (en anglais) de l'Australian Museum montre comment l'autopsie est réalisée. Les médecins-légistes sont également amenés à participer à des reconstitutions ou à apporter leur expertise devant une juridiction. Selon le médecin légiste Gabriel Tourdes (1810 - 1900), l'histoire de la médecine légale se divise en cinq périodes : La période ancienne, associée à la législation des Hébreux et des faits isolés extraits de l'histoire des peuples de l'Antiquité.