thumb|upright=1.3|Fidèles accomplissant la salât (prière) dans la cour de la Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie.
La salât (en arabe : ar, ṣalāt pl. ar, ṣalawāt) ou namaz (en persan : fa) désigne la prière islamique, second des cinq piliers de l'islam. Ce terme recouvre cependant un large ensemble de prières en islam, mais il est employé aussi spécifiquement pour les cinq prières rituelles quotidiennes, obligatoires pour le fidèle. Il s'agit donc des prières que l'on peut qualifier de canoniques, par opposition aux prières surérogatoires.
Les cinq prières canoniques ont lieu à l'aube (Fajr), au milieu de la journée, lorsque le soleil est à son zénith (Dhuhr), au milieu de l'après-midi ('Asr), au coucher du soleil (Maghreb) et au crépuscule ('Ichâ'). Chacune d'elles est constituée d'un nombre variable de rakʿah (ركعة, pl. ركعات), qu'on peut qualifier d'unités de prière.
En plus de la prière rituelle (salât), le tasbih, le dikhr, ou le douâa sont aussi considérés comme des formes de prières en Islam.
Le terme salat (traductions possibles: lien, connexion, prière de contact)(mot de genre féminin) est utilisé pour désigner la prière canonique des musulmans. Le mot provient du terme syriaque slôtâ et son usage est attesté dès l'époque préislamique. Comme le terme zakât, le terme salat appartient au lexique araméen partagé par le Coran et par les inscriptions préislamiques. Il est attesté par cinq inscriptions et par la poésie préislamique. Ils apparaissent, en particulier dans une inscription d'un juif proche du roi d'Himyar et daté vers 400. Ces termes "ont donc été acclimatés dans les langues d'Arabie près de 220 ans avant l'hégire".
Il n'est pourtant pas évident que le terme ait intégré le Coran via le Yémen. En effet, l'orthographe consonantique du terme est plus proche de l'araméen que du saba'ique. Il peut donc avoir utilisé une autre voie, comme celle du milieu chrétien du golfe, du judaïsme du Hedjaz, de la Syrie, l'Arabie étant alors "grandement imprégnée de culture monothéiste biblique"...