Organum

Dans la musique occidentale médiévale, l’organum est un genre musical à la fois vocal et sacré, destiné à mettre en valeur l'interprétation d'un passage de plain-chant préexistant par l'adjonction d'une ou plusieurs voix. Le terme désigne également le procédé d'écriture associé à ce genre musical. Généralement considéré comme le stade le plus primitif de la polyphonie — les premières traces écrites remontent au , dans le célèbre traité Musica Enchiriadis — l'organum s'est surtout généralisé aux et . L'organum parallèle ou diaphonie comporte deux parties : La voix principale (vox principalis). Elle repose sur un fragment de mélodie grégorienne et est placée en haut, du moins au cours des premiers siècles. La voix organale (vox organa) : c'est le contre-chant ajouté à la voix principale en guise d'accompagnement. Le rythme n'est pas noté, et suit la prosodie du chant grégorien, issue de la métrique de la poésie classique. La voix principale de l'organum se trouve de plus en plus souvent placée en dessous de la voix organale, ce qui permet les premières tentatives de mouvement contraire note contre note, ce qui est la définition du déchant. En effet, il ne semble pas que le déchant ait été tenté avec le chant grégorien situé au-dessus de la voix organale. L'organum purum est un ancien style de polyphonie dans laquelle la mélodie grégorienne est soutenue par le ténor en longues valeurs pendant qu'une nouvelle voix chante des mélismes sur les mêmes syllabes. La progression du ténor sera en occurrence avec la longueur des mélismes sur la voyelle de la partie organale, les consonances seront toujours prononcées en même temps. À partir du , l'organum évolue vers de plus en plus de fioritures dans la voix organale, et devient « organum fleuri ». Désormais, la voix principale, toujours en bas et appelée ténor — ou teneur, car elle « tient » le chant — ou cantus firmus, déroule le thème grégorien en valeurs longues, et la voix organale chante au-dessus d'elle avec de multiples fioritures et ornementations aux rythmes complexes.

Logements coopératifs en temps de pandémie

Tamara Lobo

Sous l’effet de la pandémie Covid-19, notre mode d’habiter et nos logements revêtent une importance nouvelle. C’est à ces bouleversements que tente de répondre mon projet qui s’inscrit dans la continuité de mon énoncé « Vivre ensemble à l’heure du coronavirus ». L’enjeu du projet est le développement de logements coopératifs qui permettent, grâce à la circulation et aux espaces communs conviviaux, de respecter une distanciation physique sans pour autant créer une distanciation sociale ou un isolement. Une attention particulière a été portée à la typologie qui offre une grande flexibilité — verticale, horizontale ou par zones — et un confort par son équilibre entre espaces communs et privatifs. Le bâtiment de volumétrie verticale — situé à l’Est de la place Beaulieu à Lausanne — propose une valorisation importante d’un site peu investi, sans porter atteinte au bâti ou à la nature. Le projet mêle privé et public afin d’animer le quartier et de participer à la vie publique lausannoise en dialoguant avec le site de Beaulieu. La tour revisite l’architecture traditionnelle lausannoise, tout en contribuant à la densification du bâti en milieu urbain. Elle ambitionne de créer une autre identité à ce type de bâtiment et d’amener une réflexion sur l’expression et le rôle d’une tour dans le décor lausannois. À travers sa forme originale, sa coursive verdoyante et son programme attrayant, elle pourrait devenir un symbole d’intégration et apporter des réponses aux enjeux sanitaires actuels.

2021

The Structure of Free Polyphony

Logements coopératifs en temps de pandémie

The Structure of Free Polyphony

Logements coopératifs en temps de pandémie