L'autisme (ou troubles du spectre de l'autisme) est un trouble du neuro-développement. Les causes de l'autisme font toujours l'objet de recherches. Les données disponibles plaident pour une origine multifactorielle, largement génétique (avec une soixantaine de mutations génétiques impliquées) comme l'ont montré des études sur les vrais et faux jumeaux, avec des influences environnementales et épigénétiques, rapprochant l'autisme d'une variation neurologique naturellement présente parmi la population humaine, dont seule l'extrémité pathogène entraîne un niveau élevé de handicap. Modèle médical de l'autisme L’autisme est défini sur la base de symptômes comportementaux, listés dans les systèmes internationaux de diagnostic et de classification de la Classification Internationale des Maladies (CIM 10) de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), et du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) de la Société américaine de psychiatrie (APA). Ces symptômes forment la dyade autistique, servant de référence pour la pose du diagnostic : Déficits persistants dans les interactions sociales et la communication (difficultés à interagir avec autrui) ; Comportements, intérêts ou activités à caractère restreint ou répétitif (stéréotypies, résistance au changement...). Des troubles sensoriels y sont fréquemment associés, pour un ou plusieurs systèmes sensoriels : hypersensibilité, avec une sur-stimulation d'un ou plusieurs sens pouvant entraîner divers troubles envahissants ; hyposensibilité et/ou ; traitement monosensoriel des stimuli. Selon cette hypothèse, alors qu'une personne neurotypique, dans sa relation à l'autre, peut simultanément intégrer et traiter plusieurs flux d'informations venant de canaux sensoriels différents (ouïe, vue, odorat...), certaines personnes autistes hypersensibles, au contraire, auraient besoin de traiter un seul flux (et donc un seul canal sensoriel) à la fois, afin de se protéger d'une surcharge sensorielle (et donc cognitive).
Lukas Vogelsang, Marin Vogelsang