Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur (titre original : A Connecticut Yankee in King Arthur's Court) est un roman de Mark Twain publié en 1889. En France, il paraît pour la première fois en 1949 dans une version incomplète puis en 2013 dans une version intégrale. Le roman est une œuvre satirique et humoristique qui présente l'Angleterre du et sa culture médiévale à travers les yeux de Hank Morgan, un habitant du Connecticut au qui, après un coup sur la tête, se réveille pour se retrouver inexplicablement transporté à l'époque du roi Arthur. Au cours d’une bagarre dans une de ses usines, un Yankee, self-made man audacieux, Hank Morgan, se retrouve subitement projeté treize cents ans en arrière, à la cour du roi Arthur. « Que peut faire un homme entreprenant, opportuniste et inventif, au milieu d’individus comme sire Galaad, sire Lancelot ou Merlin l’Enchanteur, ce magicien de pacotille ? » Telle est la question qui se pose à lui dès son arrivée. Immédiatement, la réponse lui apparaît : « Devenir le boss ! » Il n'aura de cesse, dès lors, de reconstruire son paradis perdu, et de faire de cette Grande-Bretagne médiévale une Amérique des débuts de l’ère industrielle. Si Un Yankee à la cour du roi Arthur a une riche postérité, c’est que ce roman s’inscrit dans une tradition de récits de voyages fantastiques qui sont autant de satires sociales. La matière initiale de ce récit est le Graal, dont Twain sait faire saillir la dimension parfois comique. La deuxième source du récit de Twain est le personnage d’Arlequin. Les multiples voyages de ce dernier, notamment sur la lune, sont l’occasion de scènes cocasses où il se plaît à répéter que les hommes, en tous lieux et en toutes époques, sont semblables. Mark Twain va ajouter, au voyage dans l’espace, le voyage temporel, ajoutant à la sociologie comparée, une réflexion sur les permanences et changements des organisations politiques et sociales. Ainsi, son récit va permettre, non seulement, une comparaison entre le Yankee et l’Englishman, mais aussi une comparaison entre le féodalisme médiéval et l’évolution de la condition humaine, au dix-neuvième siècle.