thumb|Le réseau ferroviaire allemand en 1899. En bas à gauche, le code couleurs des principautés allemandes et de l'« Autriche allemande ». L'Empire allemand dans la Première Guerre mondiale est un des belligérants majeurs du conflit : d' à , l'Allemagne dirige le camp des Empires centraux contre l'Entente. Première puissance militaire terrestre, forte de sa puissance industrielle et stratégique et de son unité nationale (Burgfrieden), elle espère une victoire rapide. Mais l'enlisement du conflit, le blocus de l'Allemagne par l'Entente, le coût humain et matériel des combats la contraignent à un effort croissant vers la guerre totale. À l'automne 1918, alors que la situation militaire tourne à sa défaveur, la population n'accepte plus les sacrifices d'un conflit sans issue et renverse le régime impérial lors de la révolution de Novembre, vite suivie de la proclamation de la république de Weimar et de la signature de l'armistice de 1918. Empire allemand Avec 66,9 millions d'habitants en 1913, l'Allemagne est le deuxième pays d'Europe en population après la Russie (175,1 millions). Sa production industrielle est la deuxième du monde, après les États-Unis mais légèrement avant le Royaume-Uni et loin devant toutes les autres puissances d'Europe. Cet avantage économique tient en partie à un niveau élevé d'éducation : à la veille de la guerre, on compte 0,1% d'illettrés parmi les recrues contre 6,8% en France, 22% en Autriche-Hongrie et 70% en Russie. Grâce à la bonne formation des ingénieurs, les grandes entreprises allemandes sont parmi les premières du monde dans la sidérurgie, l'industrie chimique et électrique. Le volume des exportations triple entre 1890 et 1913. La législation sociale de Bismarck, mise en place entre 1883 et 1889, garantit la paix sociale et un relatif bien-être.