Stourhead est un domaine de qui se situe à la source de la rivière Stour près de la petite ville de Mere, dans le Wiltshire, en Angleterre. Le domaine comprend un manoir de style palladien, Stourhead House, le village de Stourton, des jardins, des terres agricoles et une forêt. Stourhead est la propriété du National Trust depuis 1946. Le domaine est surtout célèbre pour son jardin paysager à fabriques, conçu et réalisé par Henry Hoare II entre 1743 et 1780 autour des sources de la Stour, inspiré par les tableaux de paysages utopiques et qui doit se visiter selon un itinéraire précis, à valeur initiatique. La famille Stourton possédait le domaine depuis avant la conquête normande. Le bâtiment primitif, un manoir médiéval, fut construit par Robert de la Stourton. Attaqué par les Têtes-Rondes en , il fut gravement endommagé. La famille Stourton ayant connu ensuite des temps difficiles, il était lourdement hypothéqué au début du quand Sir Thomas Meres en prit le contrôle, en 1714. La propriété où les Stourton avaient vécu sans interruption pendant 700 ans fut vendue en 1717 par John Meres à Henry Hoare I (1677–1725), fils du riche banquier Richard Hoare, créateur en 1672 de la banque C. Hoare & Co. Le manoir médiéval fut démoli, à l'instigation de William Benson, son beau-frère architecte, remplacé par une demeure de style palladien, conçue par Colen Campbell (Ses plans figurent dans le volume III de son Vitruvius Britannicus) et construite par entre 1719 et 1722. Stourton est, avec Baldersby Park, le prototype des country houses palladiennes anglaises. Nathaniel Ireson est le maître d'œuvre principal : c'est ce travail qui a établi sa carrière en 1720. Henry Hoare II a vingt ans quand il hérite de Stourhead. Francis Cartwright, sculpteur connu, a travaillé sur Stourhead entre 1749 et 1755, comme maître d'œuvre et architecte. thumb|left|upright=0.7|La bibliothèque, côté sud-ouest Les ailes sont ajoutées entre 1793 et 1795 par son petit fils Richard Colt Hoare, le baronet (1758-1838), pour loger la galerie de peinture et son imposante bibliothèque (qui contient plus de ) qu'il fait meubler par Thomas Chippendale le jeune entre 1795 et 1820.