La biolixiviation (appelée aussi lixiviation biologique ou lixiviation bactérienne) est une technique d'extraction de métaux d’intérêts économiques d'une roche, mettant en jeu des micro-organismes capables de convertir ces métaux de la forme solide à la forme soluble, qui pourront ensuite être extraits. Cette méthode est également utilisée à des fins de purification de certains minéraux comme le quartz. En 1947, Colmer et Hinkle, en s’intéressant à la pollution de la rivière Ohio (États-Unis) par les eaux de drainage de mines de charbon, notent l’existence d’une énorme quantité d’acide sulfurique. La présence d’un tel acide n’est pas surprenante dans les effluents miniers, et s’explique par l’oxydation atmosphérique de la pyrite (FeS2), espèce minérale contenue dans le charbon. La quantité d’acide sulfurique présente est néanmoins trop importante pour provenir d’une oxydation purement chimique, et ils soupçonnent une oxydation d’origine biologique. Ils mettent en effet en évidence la présence de bactéries, capables d’oxyder le fer ou des composés soufrés, telles que Acidithiobacillus ferrooxidans ou Thiobacillus ferrooxidans. L’industrie voit rapidement un intérêt (économique et écologique), dans l’utilisation de ce genre de micro-organismes pour l’extraction de métaux à partir de minéraux sulfurés. Les premiers essais de cette nouvelle technique, appelée biolixiviation, furent menés dans le début des années 1990. Son utilisation véritablement industrielle vit le jour dans les années 1998-1999. Le processus de dégradation des minéraux sulfurés par les bactéries, qui est à l’origine un phénomène naturel, constitue la base du procédé de biolixiviation. Ces micro-organismes, qui sont , puisent leur source d’énergie dans les phénomènes d’oxydation d’éléments chimiques minéraux, comme le fer ou le soufre, constituants majeurs de minerais sulfurés qui renferment d’importantes quantités de métaux de grande valeur économique (cuivre, nickel, cobalt).

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Concepts associés (5)
Drainage minier acide
thumb|Exemple de drainage acide. thumb|Précipitation d'hydroxydes de fer dans un affluent du Missouri recevant des DMA d'une mine de charbon. thumb|Les eaux très acides (pH 2,2) du Río Tinto semblent incapables d'abriter de la vie. Quelques espèces extrêmophiles (bactéries aérobies et acidophiles) y survivent pourtant. Elles sont responsables de la couleur de la roche et de l'eau. thumb|right|Río Tinto, Espagne. thumb|La dissolution d'un cube cristallin de pyrite (qui était dans le bloc au centre de l'image) n'a laissé que quelques particules d'or.
Fungi
vignette|La présence de sporophores en console du Polypore amadouvier sur le volis et la chandelle d'un hêtre montre que ce dernier a été attaqué par ce champignon nécrotrophe lignicole à l'origine de la pourriture blanche qui creuse le cœur de l'arbre qu'il parasite en le faisant mourir d'épuisement. La poursuite du développement de ce macromycète sur le volis entraîne une modification rapide de l'orientation de la « fructification » en croissance, afin de pouvoir projeter les spores fongiques dans les conditions optimales.
Or
L'or est l'élément chimique de numéro atomique 79, de symbole Au. Ce symbole, choisi par Berzelius, est formé des deux premières lettres du mot latin aurum (de même sens). Le corps simple or est un métal noble, un métal précieux coloré précisément en jaune d'or, matière pure dense, très ductile et molle, facile à travailler, parfois simplement à la main et au bâton, connue de toute antiquité, appréciée pour son fort éclat de « petit soleil », en particulier sous forme de diverses parures depuis la fin du néolithique (début du chalcolithique) ou de pièces de monnaie depuis l'Antiquité, et très recherchée, avec l'argent, depuis les temps historiques pour sa fonction monétaire déterminante.
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