La mafia russe (en русская мафия, rousskaïa mafia, ou братва, bratva - « fraterie ») est un nom collectif pour désigner un ensemble hétérogène d'organisations criminelles de Russie et, par extension, parfois d'autres pays de l'ex-Union soviétique. Les groupes criminels organisés (организованная преступная группировка, organizovannaïa prestoupnaïa grouppirovka ou OPG) sont apparus à partir des années 1960 et ont pris de l'importance avec le déclin du pouvoir soviétique et les bouleversements économiques des années 1990.
À la différence de la mafia sicilienne, la mafia russe n'a pas une structure verticale qui coordonne ses activités mais se divise en plusieurs groupes plus ou moins puissants sur des bases locales (elles peuvent néanmoins embrasser facilement des provinces entières voire des Républiques).
Pour chaque organisation on trouve au sommet un parrain. Il contrôle un adjoint que l'on appelait anciennement « le brigadier » et qui se nommerait le « Premier Fidèle » (Первый Верный). Il serait étroitement surveillé et contrôlé afin qu'il ne prenne pas
trop d'importance et qu'il ne représente aucune
menace directe pour le parrain. Il doit être marié (parfois avec une femme ou une proche de la famille du parrain) et ne doit pas succomber aux charmes des entraîneuses. Souvent les mafieux russes gardent leurs familles à l'extérieur du pays, par exemple en France ou aux États-Unis.
Pour intégrer ces organisations, les candidats doivent se soumettre à des rites initiatiques. Ils peuvent avoir des tatouages qui permettent de les distinguer et de signifier leur appartenance à un groupe précis.
Ces mafias sont organisées de façon plutôt politique et sont liées aux crimes et aux actions illégales les plus divers tels que le racket, les enlèvements et les assassinats, la corruption de fonctionnaires et de personnalités politiques (dans son rapport pour 2010, Transparency International place la Russie à la sur 178), le trafic de drogue et d'armes, le blanchiment d'argent, la prostitution, le proxénétisme, la traite des femmes, la pornographie, le passage de clandestins, le trucage de rencontres sportives, les extorsions, l'infiltration d'entreprises légales et la cybercriminalité, notamment l'utilisation frauduleuse de cartes de crédit et le vol d'informations confidentielles.